USA : 2015, une année difficile pour les entrées en Bourse

Si les fusions-acquisitions sont plus haut, les entrées en bourse n'ont pas fait recette. Les cours des nouvelles entreprises cotées ont connu un parcours décevant

Start-ups et entreprises ne se sont pas bousculées pour entrer à Wall Street en 2015, année marquée par un plongeon de 41% des opérations d'introduction en Bourse, selon le cabinet de données Dealogic.

Seules 174 entreprises ont effectué leurs premiers pas sur la célèbre place financière lors de l'année écoulée pour un montant total de 36,2 milliards de dollars levés auprès des investisseurs. En 2014, les nouveaux entrants à Wall Street - 293 - avaient réussi à lever 96,1 milliards de dollars.

Les fusions acquisitions au plus haut

A l'inverse, 2015 restera un millésime exceptionnel en ce qui concerne les fusions-acquisitions qui ont franchi pour la première fois la barre des 5.000 milliards de dollars.

Les turbulences boursières en Asie nourries par le ralentissement de l'économie chinoise, les craintes de bulle dans la technologie, la chute des prix des matières premières et notamment de l'énergie sont autant de facteurs qui ont plombé les introductions en Bourse.

Le secteur de la santé est celui qui a enregistré le plus d'opérations (63), suivi de la finance (32) et de la technologie (28) mais c'est ce dernier qui ravit la palme en termes de fonds levés (9,43 milliards de dollars contre 6,2 milliards dans la santé et 5,4 dans la finance).

Un accueil glacial, notamment pour Ferrari

A quelques exceptions près (le groupe de sites de rencontres Match, la société de paiements en ligne Square...), l'accueil réservé aux nouveaux venus a été glacial. Nombreux sont ceux qui ont clôturé l'année à une valeur inférieure à leur cours d'introduction.

C'est le cas du constructeur de voitures de sport italien Ferrari dont l'action a fini à 48 dollars, soit quatre dollars de moins que les 52 dollars du départ. La plateforme américaine de vente en ligne de produits artisanaux Etsy, entrée à Wall Street en avril, a elle perdu la moitié de sa valeur. Le titre ne cote plus que 8,26 dollars contre 16 dollars à ses débuts.

La banque américaine JPMorgan Chase est celle à laquelle les entreprises ont eu le plus recours pour les accompagner dans leur aventurière boursière. Elle s'est taillée une part de marché de 12%, suivie de près par ses compatriotes et rivales Morgan Stanley et Bank of America Merrill Lynch, première en 2014, qui ont chacune 10% de part de marché.

Uber, Snapchat, Airbnb, en bourse en 2016?

Pour 2016, la communauté financière espère que Uber, Airbnb et Snapchat décideront de faire leur baptême boursier, relançant ainsi de la plus belle des manières les opérations d'introduction en Bourse.

AFP

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Commentaires 4
à écrit le 04/01/2016 à 0:24
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Si les américains ont des soucis en bourse que dire des européens. On aurait une quantité de monnaie importante et improductive en record de faillites ? Peut-on expliquer qu’une zone en excédents prône une politique non coopérative de baisse de la mo...

à écrit le 02/01/2016 à 22:05
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Si l’année 2015 est difficile aux USA, qu’en est-il du CAC qui progresserait moins ? La France est-elle un danger public alors que la survie de l’euro serait en suspens et que les forces de l’ordre seraient prises pour cibles. Concernant l’économie, ...

à écrit le 02/01/2016 à 21:59
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Titouche

à écrit le 02/01/2016 à 21:59
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Titouche

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