BAGDAD (Reuters) - L'Etat islamique (EI) a revendiqué mercredi l'attentat suicide qui a fait 33 morts durant la nuit dans un quartier chiite de Bagdad, une des attaques les plus meurtrières ayant frappé la capitale récemment.

Le groupe islamiste sunnite, qui a mené une offensive dans le nord et l'ouest de l'Irak et proclamé un califat couvrant une partie du pays, a déclaré que l'attaque avait été menée par un combattant nommé Abou Abdoul-Rahman al Tunisi.

L'attentat suicide à la voiture piégée, qui s'est produit à un barrage policier du quartier de Kadhimiya, a fait 33 morts et une cinquantaine de blessés mardi soir, selon des responsables médicaux, un bilan revu à la hausse par rapport au premier qui avait été annoncé.

Les djihadistes sunnites de l'Etat islamique - anciennement connu sous le nom d'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) -, qui contrôlent d'importantes portions du territoire irakien, ont revendiqué plusieurs attentats commis ces derniers temps dans la capitale, dont ceux qui ont fait 27 morts samedi.

Les djihadistes, qui ont progressé vers la capitale traversant la plupart des provinces sunnites, se sont arrêtés à moins de 100 kilomètres de la capitale.

Les forces armées irakiennes ont dû battre en retraite la semaine dernière après une nouvelle offensive lancée contre Tikrit, ville située à 160 km au nord de Bagdad, où les rebelles islamistes opposent une forte résistance.

Mercredi matin une attaque aérienne des forces gouvernementales sur un quartier de la ville de Charkat, au nord de Tikrit, a fait 12 morts, selon des sources médicales.

Les forces de sécurité irakiennes ont également trouvé les corps de huit soldats irakiens à 3 km de Samarra, la ville la plus septentrionale sous contrôle des autorités.

(Raheem Salman; Agathe Machecourt pour le service français)