Fiat Chrysler songe à une holding aux Pays-Bas pour Ferrari

reuters.com  |   |  355  mots

GENEVE (Reuters) - Fiat Chrysler pourrait créer une holding basée aux Pays-Bas pour lui confier le contrôle de Ferrari, qu'il compte scinder du reste du groupe cette année, a déclaré mardi l'administrateur délégué du constructeur italien.

"Ferrari va continuer de construire des voitures en Italie, de générer des profits dans ce pays et de payer des impôts en Italie. Il pourrait y avoir une solution, et nous l'examinons, consistant à avoir une société au-dessus de Ferrari", a dit Sergio Marchionne aux journalistes lors du salon automobile de Genève.

Un tel dispositif, qui pourrait ressembler à celui créé pour le groupe Fiat Chrysler, viserait à faciliter l'introduction en Bourse de Ferrari et ne serait pas motivé par des raisons fiscales, a-t-il souligné.

Fiat a créé une société holding, Fiat Chrysler Automobiles (FCA), enregistrée aux Pays-Bas mais fiscalement domiciliée en Grande-Bretagne, avec New York pour principale place de cotation.

Fiat Chrysler compte procéder à l'IPO de Ferrari au premier semestre mais l'opération pourrait aussi glisser au troisième trimestre, a poursuivi Marchionne. L'objectif du constructeur est quoi qu'il en soit d'avoir bouclé la scission d'ici la fin de l'année.

Sergio Marchionne a précisé que l'IPO pourrait porter sur plus de 10% du capital de Ferrari, au vu de la demande élevée. "Nous devons décider quelle est la bonne décision; vendre 10% lorsque la demande est bien plus forte c'est trop peu", a-t-il affirmé.

Il a ajouté que Ferrari avait la capacité technique de produire 10.000 véhicules par an mais souligné que c'était une hypothèse, non un objectif.

Sergio Marchionne a aussi déclaré que Fiat Chrysler pourrait être soit vendeur soit acheteur dans d'éventuelles opérations de fusions-acquisitions à l'avenir.

Il a enfin déclaré, sans autre précision, qu'il avait un "candidat idéal" en tête pour être l'associé de Fiat Chrysler. Il a ajouté qu'il ne s'agissait pas de Volkswagen, avec lequel il serait toutefois prêt à collaborer sur des projets ponctuels.

(Agnieszka Flak, Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)