Les chefs d'entreprise plus confiants qu'en 2016

reuters.com  |   |  421  mots

par Martinne Geller

DAVOS, Suisse (Reuters) - Les patrons de firmes mondiales se montrent un peu plus confiants que l'an dernier sur la situation économique et leurs propres perspectives mais ils s'inquiètent à plus long terme des conséquences des récents bouleversements politiques, montre une enquête de PricewaterhouseCoopers (PwC) publiée lundi à la veille de l'ouverture du Forum économique mondial de Davos.

Vingt-neuf pour cent des près de 1.400 chefs d'entreprise interrogés disent prévoir une accélération de la croissance mondiale cette année, alors qu'ils étaient 27% en 2016.

Ils sont 38% à se dire très confiants dans leur capacité à augmenter la croissance de leur chiffre d'affaires en 2017, contre 35% il y a un an -- une proportion qui était la plus faible depuis six ans.

Les perspectives l'an dernier à la même époque étaient assombries par la chute des cours du pétrole, les craintes d'atterrissage brutal de l'économie chinoise et les incertitudes autour de l'élection présidentielle américaine, a expliqué à Reuters Bob Moritz, le coordinateur de l'étude chez PwC.

"Ils (les chefs d'entreprise) s'inquiètent de plus de choses car le monde est devenu plus difficile. Les risques dont ils se préoccupent sont des risques à plus long terme", a-t-il dit, ajoutant que l'étude ne portait que sur les 12 prochains mois, une période trop courte pour dégager toutes les conséquences d'une présidence Trump ou du Brexit.

Mais à court terme, la résistance, par exemple, de l'économie britannique à la perspective de sortie de l'Union européenne, après le référendeum du 23 juin, rend confiant.

Pour ce qui est d'embaucher, plus de la moitié des patrons disent qu'ils comptent augmenter leurs effectifs cette année.

Néanmoins, en dépit du léger mieux attendu pour cette année, la confiance des chefs d'entreprise reste un peu en deçà de ce qu'elle était en 2014 et en 2015 et très éloignée de ses niveaux antérieurs à la crise financière mondiale.

La principale différence entre avant et après est que les craintes sont maintenant d'ordre politique et non économique.

"D'un point de vue économique, la plupart des client auxquels nous nous adressons sont moins inquiets et certains sont même optimistes", dit John Aurik, directeur général d'AT Kearney, un consultant concurrent de PwC. "Mais pour ce qui est du risque géopolitique, c'est la grande inconnue pour tout un chacun".

(Martine Geller, Véronique Tison et Wilfrid Exbrayat pour le service français)