LONDRES (Reuters) - BAE Systems anticipe une croissance de son bénéfice de 5% à 10% cette année grâce à une hausse des dépenses militaires des Etats-Unis.

Le troisième groupe de défense mondial a par ailleurs dégagé en 2016 un bénéfice par action en hausse de 7% à 40,3 pence, ce qui était prévu.

Le chiffre d'affaires est en hausse de 1,1 milliard de livres à 19 milliards (22,4 milliards d'euros), plus forte que prévu imputable surtout à des effets de change.

Le directeur général Ian King, qui prendra sa retraite à la fin juin, a dit que 2016 avait été une bonne année pour BAE Systems. "Au vu de meilleures perspectives pour les budgets militaires dans un certain nombre de nos marchés, nous sommes bien placés pour continuer de dégager des retours attrayants pour nos actionnaires", a-t-il dit jeudi.

Ian King sera remplacé par Charles Woodburn, un ex-patron de l'industrie pétrolière qui a rejoint BAE l'an passé.

BAE réalise un peu plus du tiers de son CA aux Etats-Unis, fournissant en particulier de l'électronique pour l'avion de combat F-35 et aussi un nouveau véhicule blindé, l'Armoured Multi-Purpose Vehicule, aux forces armées américaines.

L'action gagnait 1,65% en Bourse de Londres vers 11h53 GMT.

"La position de BAE sur le F-35 est évidemment un autre bon point", dit Sandy Morris, analyste de Jefferies. "S'il y avait aussi des perspectives positives au Royaume-Uni et en Arabie saoudite, il serait encore bien plus attrayant d'investir dans BAE".

Le groupe britannique a ralenti la production des avions de combat Typhoon dans la mesure où il a presque livré la totalité des appareils prévus en Europe et en Arabie saoudite. Il reste en attente d'un autre gros contrat dans ce dernier pays.

(Paul Sandle, Wilfrid Exbrayat pour le service français)