Ahmadinejad ne sera pas candidat à la présidentielle en Iran

reuters.com  |   |  322  mots
Mahmoud ahmadinejad, pas candidat a l'election presidentielle iranienne[reuters.com]
(Crédits : Reuters File Photo)

DUBAÏ (Reuters) - Mahmoud Ahmadinejad ne se présentera pas à l'élection présidentielle de mai prochain, cédant là à la volonté du guide suprême de la révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, pour qui sa candidature aggraverait les divisions au sein de la société iranienne.

"Me pliant aux souhaits du chef de la révolution, je n'ai pas l'intention de participer à l'élection de l'an prochain", écrit mardi l'ancien président iranien dans une lettre à l'ayatollah Khamenei, publiée sur son site internet, dolatebahar.com.

Mahmoud Ahmadinejad a été élu président en 2005. Sa victoire sur les réformistes à la présidentielle suivante, en 2009, a été contestée par la rue, provoquant les plus grandes manifestations qu'ait connues l'Iran depuis les lendemains de la révolution de 1979. A suivi une répression qui s'est soldée par des morts et par des centaines d'arrestations.

En tant que président durant huit ans, Mahmoud Ahmadinejad a fréquemment suscité le tollé de la communauté internationale par ses déclarations incendiaires contre les Etats-Unis et Israël, entre autres en campant sur ses positions dans le domaine du programme atomique de Téhéran.

La législation iranienne interdit à un président de briguer un troisième mandat consécutif, mais après le hiatus que constitue le mandat du président actuel, Hassan Rohani, Mahmoud Ahmadinejad aurait pu faire un retour en politique en annonçant sa candidature.

Hassan Rohani, jugé plus pragmatique, s'est acquis une certaine popularité en obtenant la conclusion d'un accord sur le nucléaire iranien, ce qui a entraîné la levée de la majeure partie des sanctions internationales.

L'annonce faite mardi par le conservateur Mahmoud Ahmadinejad écarte un concurrent de poids pour Hassan Rohani, même s'il aura vraisemblablement face à lui, s'il se représente, un candidat hostile à sa politique de détente avec l'Occident.

(Bozorgmehr Sharafedin; Eric Faye pour le service français)