Ces filiales dont les banques françaises ne veulent plus...

Grèce, Italie, Espagne ou Égypte. Les banques Françaises multiplient les opérations de cession pour tenter de se débarrasser de certains dossiers situés dans des zones à risques et ne représentant plus d'intérêt stratégique pour elles.
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Pays périphériques de la zone euro ou zones politiquement instables,  les banques françaises n?hésitent pas à sortir de ces régions où elles possèdent des filiales jugées « non stratégiques ». Mardi dernier, l?agence de presse Reuters a ainsi annoncé que la première banque française BNP Paribas était sur le point de céder ses activités de banque de détail en Égypte. Cette opération devrait s'inscrire dans son plan de cessions d?activités « non stratégiques », afin de renforcer ses capitaux propres réglementaires dans la perspective de Bâle III. Le but de cette reglementation étant de contraindre les banques à détenir un niveau de fonds propres suffisamment important et solide pour résister en cas de choc financier de grande ampleur.

Des rumeurs à la Société Générale

Dans la même optique, des rumeurs circulent sur la cession par la Société gGnérale de ses activités italiennes de crédit à la consommation, logées au sein de Société Générale Consumer Finance. Le métier du crédit à la consommation est très consommateur de capitaux propres et de liquidités sous la nouvelle réglementation bancaire. Il est également devenu très régulé.
En Italie toujours, la banque franco-belge Dexia tente désespérément de vendre Crediop. Une filiale dont le bilan pèse 30 milliards d?euros, et spécialisée dans le financement des collectivités locales. Crediop est actuellement invendable, au même titre que son homologue espagnol Dexia Sabadell, et que la banque franco-belge va posséder à 100% après avoir récupéré la participation de 40% de Banco Sabadell.

Crédit Agricole fuit la Grèce

Mais la tentative de cession la plus retentissante de ces dernières semaines reste celle du Crédit Agricole en Grèce. La banque verte a confirmé récemment qu'elle avait reçu "plusieurs" offres pour la reprise de sa filiale grecque Emporiki. La Banque Nationale de Grèce (BNG), première banque commerciale du pays, Eurobank et Alpha Bank ont indiqué être sur les rangs. Il s?agit d'offres fermes.
La cession de cette filiale grecque permettra de minimiser l?impact d?une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro pour le Crédit Agricole. Au final, Emporiki lui aura coûté plus de dix milliards d'euros depuis 2006, en comptant le coût d'acquisition, les pertes comptables et les augmentations de capital. Et ce n?est pas fini : avant de livrer sa filiale aux appétits des banquiers grecs, Crédit Agricole devra la recapitaliser. Ce, à hauteur de 3 milliards d?euros environ selon le Figaro (2,5 milliards d?euros réclamés par le Trésor grec au titre de la recapitalisation, auxquels s?ajoutent 600 millions d?euros d?exposition en capital de la banque verte).
 

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Commentaires 10
à écrit le 17/08/2012 à 11:07
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quand tu pretes l'argent des autres a des creanciers non productifs de richesses , il ne faut pas s'attendre a autre chose qu'un defaut de paiement . les banques se sont engouffres dans l'immobilier et ne reverrons jamais leurs bles car le recession ...

à écrit le 17/08/2012 à 4:57
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Je me rappelle il y a quelques années quand une française est allée acheter une banque en grèce, elle avait répondu qu'elle se fichait de la grèce( déjà mal au point ), mais que c'était son réseau dans tous les balkans qui était l'intérêt. Alors là ,...

à écrit le 17/08/2012 à 1:07
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Cette informations sur Dexia qui serait en train de vendre sa filiale Italienne par peur de je ne sais pas quoi est completement fausse. Dexia et Merrill Lynch font l'objet d'une enquête de la justice italienne à propos de pertes liées à des instrume...

le 17/08/2012 à 10:50
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pouvez-vous citer vos sources svp ?

à écrit le 16/08/2012 à 19:35
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les banques font un calcul simples : elles ont besoin de capital / fonds propres et se preparent aux nouvelles réglementations qui va les obliger à en avor davantage encore. Ces pays sont petits , en récession avec des entreprises fragilisees...bref ...

à écrit le 16/08/2012 à 18:53
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Les sociétaires du CA doivent être ravis. Où sont les responsables de ces placements hasardeux ? Sans doute ne vacances dans leur propriété de bord de mer avec la LH épinglée à leur veston.

à écrit le 16/08/2012 à 17:40
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La situation grecque doit vraiment être ingérable et financièrement catastrophique pour que le CA décide de céder sa filiale; mais cette situation couvait aussi depuis plusieurs années, et ceux qui en font les frais sont les Grecs eux - mêmes, alors ...

le 16/08/2012 à 20:43
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a krok, merci d'avoir formulé en d'autres termes les idées principales de mon commentaire, à savoir la majorité paye pour les égarements de quelques - uns, et cette cession d'emporiki débute le programme de restructuration des coûts du CA pour limite...

le 16/08/2012 à 22:48
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@ mince alors : effectivement c'est la majorité qui paie pour certains. Mais la majorité peut aussi dire "Non" aux politiques laxistes des différents gouvernements. Or je n'ai jamais vu de manifestation pour la rigueur ou la bonne gestion des dépense...

le 17/08/2012 à 14:24
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Comme l'ont exprimé avec force voix plusieurs salarié(e)s au cours des derniers mois : ce n'est qu'un début, continuons le combat ... reste à savoir lequel et dans quel but.

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