Grèves contre la réforme des retraites : alerte sur le fret ferroviaire

Fret SNCF et le syndicat patronal UTP, Union des Transports Publics et ferroviaires, dénoncent la perte économique engendrée par les mouvements sociaux contre la réforme des retraites et soulignent les méfaits sur l'environnement du report de ce trafic sur la route.

La branche fret de la SNCF (qui inclut notamment la société Geodis) lance ce mercredi un cri d'alarme face aux conséquences économiques néfastes des grèves contre la réforme des retraites.

Elle souligne que "compte tenu des mouvements sociaux actuels liés à la réforme des retraites, Fret SNCF n'est parvenu, au cours des deux semaines en cours, à assurer qu'à peine 10% des trains de marchandises de ses clients. Les équipes de Fret SNCF déplorent une telle situation qui perturbe l'activité de nombreuses entreprises industrielles et commerciales et leur présentent leurs excuses."

Fret SNCF ajoute que "ces événements mettent à mal tous les efforts de relance du transport combiné et de développement des autoroutes ferroviaires, à un moment où s'amorçait le redressement économique de Fret SNCF. Les conséquences seront des pertes économiques substantielles, mais se mesurent immédiatement aussi en nombre de trajets reportés sur la route."

Même son de cloche du côté du syndicat patronal UTP, Union des Transports Publics et ferroviaires, forte de 170 entreprises représentant 44.000 salariés. Pour lui, "la question doit être clairement posée de manière urgente d'un service de sauvegarde des trafics vitaux des entreprises ayant recours au mode ferroviaire. La filière fret ferroviaire est durement atteinte. La profession s'alarme. L'équivalent de 10 000 camions par jour risque d'être transféré du fer à la route.

 

 

Au nom des entreprises ferroviaires qu'elle représente, l'UTP exprime sa très forte inquiétude sur la situation très dégradée de la filière du fret ferroviaire. Après l'interruption quasi totale du trafic lors de la journée du 12 octobre et avec un service réduit des trois quarts en moyenne depuis une semaine, la situation des entreprises de fret ferroviaire devient critique.

 

La deuxième semaine du conflit se traduit par une ouverture limitée du réseau fret, des itinéraires non fiabilisés d'un jour sur l'autre, des perturbations importantes aux échelons locaux dans la tenue des postes d'aiguillage sur les lignes capillaires et sur les parcours d'accès aux embranchements terminaux.

 

Alors que le Sénateur Grignon présente aujourd'hui son rapport sur l'avenir du fret ferroviaire et rappelle l'engagement national de 7 milliards qui lui sont consacrés, que le Comité de suivi de l'engagement national sur le fret établit un audit régulier des engagements pris, la poursuite du conflit actuel menace l'avenir du fret ferroviaire en France. Chaque jour, c'est un équivalent de trafic de 10 000 camions que le fer n'assure pas et qui risque d'être transféré définitivement sur route, annihilant les efforts entrepris par tous depuis le Grenelle de l'Environnement.

 

L'UTP en appelle à une reprise immédiate et fiable de tous les postes d'aiguillage nécessaires au fret ferroviaire, pour rétablir d'urgence les trafics essentiels à l'activité économique des entreprises et la confiance des chargeurs dans le mode ferroviaire."

 

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