Présidentielle 2017 et numérique : demandez le programme !

Que proposent les onze candidats à l'élection présidentielle sur le numérique ? La Tribune fait le point.
Sylvain Rolland
Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron, Benoît Hamon, François Fillon, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, François Asselineau, Philippe Poutou, Nathalie Artaud, Jacques Cheminade et Jean Lassalle. La Tribune fait le point sur leur programme sur le numérique.

Contrairement à l'élection présidentielle de 2012, les cinq principaux candidats de 2017 - sauf Marine Le Pen, très imprécise sur le sujet - intègrent dans leur vision de l'avenir de la France les enjeux de la transformation numérique de l'économie et de la société. Si certains sujets font consensus, les diverses sensibilités politiques s'expriment sur les questions de souveraineté, de fiscalité, de financement de l'innovation, d'inclusion par le numérique ou encore dans le domaine de la culture.

Les "petits" candidats ne sont pas non plus en reste, entre programmes très radicaux d'un côté (Nicolas Dupont-Aignan, François Asselineau), utopiques de l'autre (Jacques Cheminade) et absence coupable de réflexion pour une poignée d'entre eux (Nathalie Artaud, Philippe Poutou, Jean Lassalle). Décryptage.

METTRE DE L'ORDRE DANS « LE CONTINENT NUMÉRIQUE »

Jean-Luc Mélenchon - La France insoumise

Profiter des opportunités offertes par le numérique, mais lutter contre l'ubérisation et contre les menaces sur le travail, l'emploi et la souveraineté de la France. Telle est la philosophie de Jean-Luc Mélenchon pour « rendre le continent numérique au peuple ». Le premier homme politique à avoir utilisé un hologramme dans un meeting, le 5 février dernier, axe ses propositions sur la lutte contre l'hégémonie des géants américains (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, Uber, Netflix...), la promotion des modèles alternatifs et l'accompagnement des citoyens.

Ses 10 mesures phares :

  • Lutte contre l'optimisation fiscale et les pratiques anti-concurrentielles des géants américains du Net ; développer l'économie collaborative.
  • Création d'un standard « clair et lisible » de description des CGU (conditions générales d'utilisation) pour mieux informer les citoyens sur l'utilisation de leurs données personnelles par les plateformes.
  • Généralisation du logiciel libre pour les administrations et les établissements publics, fin des contrats entre Microsoft et l'État dans l'éducation et la défense.
  • Généralisation de l'open data.
  • Suppression de la loi Hadopi, réforme du droit d'auteur pour créer un « système de rémunération global de la création » via une cotisation liée à l'abonnement Internet; défense de la neutralité du Net.
  • Création d'une plateforme publique d'offre légale en ligne de contenus culturels (musique, films).
  • Suppression du méga-fichier d'identité TES, lutte contre la surveillance généralisée des citoyens par l'État, soutien au chiffrement.
  • Protection des lanceurs d'alerte, nationalité française à Edward Snowden et Julian Assange.
  • Couverture en très haut débit du territoire d'ici à 2022.
  • Suppression du Crédit impôt recherche (CIR) remplacé par « un financement fléché » vers des programmes précis... qui restent encore à définir.

FAIRE BASCULER LA SOCIÉTÉ DANS L'ÈRE NUMÉRIQUE

Emmanuel Macron - En Marche !

Neuf senateurs centristes appellent a soutenir emmanuel macron

L'ancien ministre de l'Économie s'inscrit clairement dans la continuité du quinquennat de François Hollande, dont il partage en partie le bilan numérique. Ses propositions font ressortir trois grandes priorités : amplifier la dynamique de l'innovation, réformer le fonctionnement de l'État et utiliser le digital dans tous les pans de l'action publique.

Ses 10 mesures phares :

  • Investir 10 milliards d'euros, issus de son plan d'investissements de 50 milliards d'euros, pour « redéfinir l'action publique », avec l'objectif en 2022 de réaliser 100% des démarches administratives en ligne. Création d'un « compte-citoyen » en ligne pour rassembler sur une même plateforme tous ses droits.
  • Création d'un « service public numérique de la justice » pour les citoyens et leurs avocats ; outils numériques d'aide à la décision pour les juges.
  • Stratégie d'inclusion numérique : création d'une « plateforme numérique collaborative » pour les handicapés (accès aux diplômes facilité, partage des bonnes pratiques locales), création d'un réseau d'accompagnement numérique sur tout le territoire pour les populations les plus fragiles.
  • « Stabilité et visibilité » en matière fiscale pour développer l'innovation : « sanctuarisation » des dispositifs existants (Crédit impôt recherche, Crédit impôt innovation, dispositif Jeunes Entreprises Innovantes), renforcement du rôle de Bpifrance pour faciliter la transformation numérique des PME et TPE.
  • Usine du futur : création d'un Fonds pour l'industrie et l'innovation de 10 milliards d'euros, financé par la vente d'actions dans des entreprises possédées de manière minoritaire par l'État.
  • Création d'un « droit à l'expérimentation » pour faciliter le test de nouvelles solutions en permettant aux entreprises de déroger provisoirement aux dispositions en vigueur.
  • Création d'un Fonds européen de financement en capital-risque de 5 milliards d'euros pour les startups ; renégociation du Privacy Shield ; création d'une Agence européenne pour la confiance numérique chargée de réguler les grandes plateformes numériques américaines.
  • Télémédecine, e-santé : simplification des procédures d'autorisation et de mise sur le marché pour stimuler l'innovation.
  • Culture : créer un « Netflix européen » ; Pass Culture d'un montant de 500 euros financé par les distributeurs et les grandes plateformes numériques, destiné à tous les jeunes à partir de 18 ans pour accéder aux activités culturelles de leur choix via une application.
  • Poursuite du Plan France Très Haut Débit (PFTHD).

LE PROGRÈS TECHNOLOGIQUE « POUR AMÉLIORER LA VIE »

Benoît Hamon - Parti socialiste

BENOÎT HAMON - Parti socialiste

« Il y a ceux qui pensent que le progrès technologique va permettre d'augmenter les profits et les richesses, et ceux qui, comme moi, considèrent qu'il doit améliorer la vie des gens », expliquait Benoît Hamon au Parisien le 16 mars. Le candidat issu de la primaire de la gauche place les transformations économiques et sociétales au coeur de son programme, notamment l'évolution du travail. Pour lui, le numérique est un levier, dans tous les secteurs, pour résorber les inégalités et créer « un futur désirable ».

Ses 10 mesures phares :

  • Taxe sur les robots pour financer un Fonds de transition travail (FTT) dédié à la formation au retour vers l'emploi des personnes dont le travail est désormais effectué par une machine intelligente.
  • Création d'un statut de l'actif pour lutter contre « l'ubérisation débridée » et assurer à tous le même niveau de protection sociale.
  • Renforcement du rôle de Bpifrance pour aider les TPE-PME-PMI ; création d'une monnaie alternative inter-entreprises pour leur permettre de s'échanger des services sans mobiliser leur trésorerie.
  • 3 % du PIB dédié à la recherche et développement ; création d'un Crédit innovation sociale.
  • Numérique pour tous : stratégie d'inclusion numérique, très haut débit fixe et mobile partout.
  • E-démocratie : co-construction de certaines lois avec les citoyens ; budget participatif au niveau national ; protection des lanceurs d'alerte au niveau européen.
  • Plan « Hôpital digital 2022 ».
  • Garantir la loyauté des algorithmes et la neutralité du Net, mieux protéger des données personnelles.
  • Soutien à l'entrepreneuriat culturel, aux biens communs de la connaissance.
  • Taxe sur les bénéfices détournés des multinationales, obligation de transparence fiscale aux entreprises.

LE NUMÉRIQUE COMME LEVIER DE CROISSANCE ET DE SOUVERAINETÉ

François Fillon - Les Républicains

Fillon moins ambitieux pour les economies des collectivites

La vision du candidat de la droite sur le numérique est dominée par les enjeux économiques et de souveraineté. Très peu de propositions sur la culture, l'éducation, l'inclusion numérique et l'edémocratie. En revanche, François Fillon compte s'appuyer sur l'Europe pour tenir à distance les géants américains. En France, ses propositions visent avant tout à « libérer l'innovation » et à simplifier l'administration.

Ses 10 mesures phares :

  • Construire une « véritable souveraineté numérique européenne » : porter un programme d'appels à projets européens dans l'intelligence artificielle et la blockchain ; accepter des dérogations aux règles de la commande publique en cas d'enjeux d'autonomie stratégique et de cybersécurité.
  • Créer un écosystème franco-allemand puis européen du financement de l'innovation : fonds souverain, banque publique d'investissement, « NASDAQ » franco-allemand.
  • Renégocier le Privacy Shield et le Règlement européen sur les données personnelles (RGPD).
  • Éducation : transformer le cours de technologie du collège en cours de « culture numérique » ; recruter des enseignants en informatique ; introduire un module numérique dans toutes les formations supérieures.
  • Mener des états généraux de l'économie et de l'innovation, qui aboutira sur un grand plan de rattrapage/accompagnement des PME/PMI pour leur transformation numérique.
  • Refonte du compte entrepreneur investisseur, développement des actions gratuites et des stocks options pour les salariés.
  • Orienter davantage l'épargne vers le financement des PME innovantes et des fonds de capital-risque.
  • Refinancer le Plan Très Haut Débit (qui coûte déjà 20 milliards d'euros) pour accélérer le déploiement de la fibre d'ici à 2022 ; initier un « Plan 5G ».
  • Dématérialiser toutes les procédures administratives d'ici à 2022 : créer un identifiant numérique unique auprès de toutes les administrations : poursuivre la démarche d'open data dans les services publics.
  • Télémédecine et e-santé : faciliter le déploiement des objets connectés de santé, déployer le big data et l'intelligence artificielle dans la santé, simplifier le parcours des soins grâce à des plateformes de services numériques.

UN PROGRAMME TRÈMAIGRE ET TRÈS IMPRÉCIS

Marine Le Pen - Front national

Les banques inquietees par la promesse du frexit de marine le pen

Contrairement aux autres candidats issus des "grands" partis, le numérique est la dernière roue du carrosse dans le programme de Marine Le Pen, qui n'y consacre qu'une dizaine de propositions sur 144. La candidate d'extrême-droite se distingue par une approche très vague, généraliste, se contentant d'égrener quelques grandes orientations sans aller dans le détail. Ses propositions - dont certaines ne modifient que très légèrement l'existant - se concentrent sur la protection des données personnelles, le financement de l'innovation et la culture.

Ses 10 mesures phares :

  • Créer « une charte à valeur constitutionnelle » incluant la protection des données personnelles ; obliger les entreprises à stocker les données de leurs clients dans des serveurs localisés en France.
  • Créer un secrétariat d'Etat consacré aux mutations économiques, rattaché au ministère des Finances, pour anticiper les évolutions du travail.
  • Établir une « nouvelle régulation » pour préserver une concurrence loyale, avec les secteurs concernés.
  • « Fixer » l'innovation en France : une entreprise qui reçoit des aides publiques ne pourra pas se vendre à une société étrangère pendant dix ans.
  • Financement : recentrer le Crédit impôt recherche (CIR) vers les PME et les startups ; diriger une part de l'assurance-vie (2 %) vers le capital-risque et les startups ; inciter les grands groupes à créer leur propre fonds d'investissement dans les entreprises innovantes.
  • Augmenter de 30 % le budget public de la recherche.
  • Moderniser le système de santé grâce aux startups.
  • Fusionner la carte Vitale biométrique avec la carte d'identité pour lutter contre la fraude.
  • Supprimer Hadopi et « ouvrir le chantier de la licence globale ».
  • Soutenir l'investissement dans le très haut débit.

LA SOUVERAINETÉ NUMÉRIQUE A TOUT PRIX

Nicolas Dupont-Aignan - Debout la République

Dupont-aignan propose une charte ethique

Le candidat souverainiste parle peu de l'économie numérique et des enjeux de transformation de la société. En revanche, il défend des positions tranchées et plutôt complètes sur quelques grands sujets : la souveraineté de la France, l'ouverture des données publiques et l'imbroglio autour des droits d'auteurs.

Ses 10 mesures phares :

  • Abroger la loi Hadopi, légaliser le téléchargement pour mettre à disposition des internautes toutes les œuvres artistiques de l'humanité et rémunérer les auteurs par une licence globale.
  • Créer une "médiathèque universelle à laquelle chaque citoyen aurait accès : livres, films, pièces de théâtre, chansons » et qui serait financée par une "contribution forfaitaire mensuelle sur chaque abonnement internet".
  • vaste programme de "numérisation du patrimoine français" où tous les contenus publics seraient regroupés sur une même plateforme.
  • Créer les équivalents francophones aux GAFA américains : un "Google francophone" ainsi que des réseaux sociaux francophones. Qwant, champion français de la recherche en ligne éthique, et tout l'écosystème des services alternatifs aux géants américains apprécieront.
  • Héberger les données des Français en France, même pour les services étrangers.
  • 20 nouveaux supercalculateurs pour "booster la recherche scientifique" dans les nouvelles technologies
  • Généraliser les logiciels libres et souverains, notamment pour se prémunir de l'espionnage étranger
  • Développer les "smart cities" notamment pour fluidifier les transports et optimiser la consommation énergétique
  • L'Etat redeviendra majoritaire au capital d'Orange. Lancement d'une "OPA amicale" sur Nokia-Alcatel pour créer un "champion numérique français".
  • développer le télétravail, mettre fin au zones blanches par l'accélération du très haut débit pour tous

PROTECTIONNISME DÉMESURÉ ET ANTI-UBERISATION

François Asselineau - Union populaire républicaine (UPR)

Asselineau

L'invité-surprise de la présidentielle a publié un programme très étayé sur son site, dans tous les domaines, y compris le numérique qui a droit à une section spéciale, mais qui se retrouve également dans la plupart des autres thèmes. Résolument opposé à "l'ubérisation" de l'économie et de la société, François Asselineau veut revenir sur les lois encadrant la "nouvelle économie" sans proposer de modèle alternatif autre que le soutien aux professions menacées. Il promeut également un web refermé sur la France

Ses 10 mesures phares :

  • Lutte contre l'ubérisation : abrogation des lois Macron et El Khomri ; protection du statut du salariat : protection du statut des professions réglementées (artisans-taxis, avocats, notaires, médecins, pharmaciens...)
  • Interdiction de stocker les données des Français hors de France ; Interdiction du transfert des données des Français à l'étranger (entreprise, Etat ou institution)
  • Renationalisation d'Orange (anciennement France Télécom) et de TF1
  • Agriculture : favoriser les circuits courts ; création d'Agridistrib, un outil internet connectant les producteurs et les plates-formes de distribution locale.
  • Education : CAPES d'informatique en vue d'un enseignement au lycée pour prôner "une utilisation modérée et intelligente des nouvelles technologies"
  • suppression du Crédit Impôt Recherche (CIR)
  • Lancer des "états généraux de la formation et de l'aide à l'innovation" pour les PME/TPE.
  • Données personnelles : Définir l'utlisateur comme le propriétaire de ses données ; Interdire les dispositifs de surveillance massive (abrogation des lois LOPPSI 2, loi Renseignement, réforme de la LCEN etc) ; promotion des opérateurs et hébergeurs alternatifs aux GAFA
  • Généralisation du logiciel libre dans les administrations ; création d'un réseau chiffré national pour le transfert des données de santé.
  • Créer un "droit universel à l'Internet et à l'information" ; garantir l'anonymat sur internet ; protéger les lanceurs d'alerte ; garantir la neutralité du Net

LE NUMERIQUE BISOUNOURS

Jacques Cheminade - Solidarité et progrès

Jacques Cheminade

Comme d'autres "petits" candidats", Jacques Cheminade parsème ici ou là son programme de quelques propositions numériques, sans beaucoup réfléchir sur les enjeux de transformation de l'économie et de la société. Son credo : louer les "bons" usages et stigmatiser les "mauvais", quitte à flirter avec la naïveté, comme sur la régulation des géants du Net ou le numérique à l'école, ou à manquer cruellement de précision.

Ses mesures phares :

  • Créer un grand service public du numérique fournissant, à des tarifs réglementés, un accès universel au numérique, "haut de gamme", sur l'ensemble du territoire.
  • Mobiliser France Télévisions au service de "contenus intelligents" disponibles gratuitement sur internet via une plateforme éducative.
  • Aucun écran à l'école jusqu'au CE1 (6 ans) car plusieurs études ont "démontré leur nocivité en terme de concentration, de luminosité, voire d'ondes".
  • Généralisation du très haut débit pour éliminer les zones blanches.
  • Créer une "assemblée de 500 citoyens" tirés au sort, chargés de réfléchir sur "l'appropriation citoyenne de la révolution numérique" et l'impact des technologies sur la société, avec l'aide d'experts.
  • Créer une Autorité européenne du numérique, pour négocier avec les Etats-Unis le "partage de la valeur fiscale", et donc forcer les géants du Net à payer leurs impôts dans chaque pays où ils réalisent du chiffre d'affaires.
  • Bannir les jeux vidéos violents, via une interdiction ou une surtaxe systématique des contenus "avilissant la personne humaine" comme les tirs instinctifs de certains jeux vidéos. L'une des raisons de cette mesure est la corrélation, selon lui, entre jeux vidéos et violence, notamment terroriste.

LE VIDE, OU PRESQUE

Nathalie Artaud - Lutte ouvrière,

Philippe Poutou - Nouveau parti anticapitaliste,

et Jean Lassalle - Résistons !

jean lassalle

Les enjeux du numérique, qu'ils soient économiques ou sociétaux, semblent complètement passer au-dessus de la tête de Jean Lassalle. Le berger qui rêve d'Elysée n'ignore pas totalement le numérique, mais il se contente de quelques mesurettes imprécises disséminées au bonheur la chance dans ses diverses thématiques. En voici une compilation presque exhaustive :

Les mesures phares de Jean Lassalle :

  • ouverture des données publiques : "garantir l'accès en ligne, gratuit, au savoir produit par la recherche publique" et "publication sous forme de PDF de tous jugements et décisions d'autorités publiques, anonymisés".
  • éducation : 10 millions d'euros pour développer l'utilisation du numérique "dans le travail personnel parascolaire" et "enseigner la pratique de l'informatique, de son "code", dès le primaire".
  • santé : faciliter par une plateforme internet "le suivi et l'effet des médicaments", ce qui aurait été pratique, selon lui, pour prendre en compte l'avis des praticiens sur "l'acide hyaluronique contre l'arthrose du genou".
  • sécurité : "étendre les systèmes d'alerte en cas d'urgence à tous les moyens de communication électronique (SMS, réseaux sociaux etc"),
  • travail : créer un "site public de comptabilité pour les indépendants" qui leur permettrait d'effectuer directement leurs déclarations.

Quant à Nathalie Artaud et Philippe Poutou, le numérique est à peine mentionné dans leur programme. Seule exception : le domaine de la culture, où la candidate de Lutte Ouvrière milite pour la numérisation des bibliothèques et des archives, et pour la nécessité de mettre en place un accès à internet dans les bibliothèques de quartier.

De son côté, le candidat du Nouveau parti anticapitaliste, star des réseaux sociaux depuis le débat sur BFM TV et CNews du 4 avril, n'est pas plus prolixe. La seule mesure numérique de Philippe Poutou concerne aussi la culture : abroger la loi Hadopi sur le téléchargement illégal.

Sylvain Rolland
Commentaires 20
à écrit le 18/04/2017 à 23:00
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Mélanchon vient de lâcher dans son meeting dijonnais qu' il ne souhaitait pas quitter l' Union européenne, le programme dans son entier tombe à l' eau ..

à écrit le 18/04/2017 à 21:09
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Mélaenchon vient de faire son coming out et comme l' avançait l' UPR, l' Insoumis se révèle en Tsipras avant l' heure .. à 20:53 "Mélenchon dit qu'il ne veut sortir ni de l'Europe ni de l'Euro Le leader de la France insoumise a ...

à écrit le 18/04/2017 à 20:49
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Le meilleur est à venir, ASSELINEAU en direct de Lyon qui ne manquera pas de rappeler les GOPE qui asservissent les 10 autres candidats... https://www.youtube.com/watch?v=j2GYIw3itzc

à écrit le 18/04/2017 à 20:16
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vote lepen virée moi tous ces cons qui nous gouverne depuis 30 ans sans compter tous les haut fonctionnaires qui pillent la France dégager on arrive

à écrit le 18/04/2017 à 20:11
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qui vote MACRON vote HOLLAND

à écrit le 01/04/2017 à 17:17
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aucun candidat ne parle de comment eviter la concurrence entre les pays europens qui attirent les emplois Français dans d autre pays europens,? de meme contre les travailleurs detaches,? ou contre l instalation des grosses entreprises du cat quarant...

à écrit le 29/03/2017 à 10:36
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Parlez nous d'Asselineau!!!

à écrit le 29/03/2017 à 10:27
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Vive Asselineau !! le meilleur programme !!!

à écrit le 29/03/2017 à 10:21
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Et les autres ? que 5 candidats ? quel honte!! certains que vous ignorez ici on des programmes bien plus inintéressants et sans de casseroles au C...!!

à écrit le 28/03/2017 à 21:19
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Ils n'en ont aucune, c'est incroyable une telle ignorance de la réalité du monde. Comment les journalistes de l'AFP, les Groupes Radio France et France Télévision financés par les contribuables et contrôlés par l'Etat ( donc l'ENA, comme Macron)peuve...

le 19/04/2017 à 8:55
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( donc l'ENA, comme Macron) Ou Philippot au FN.

à écrit le 28/03/2017 à 17:04
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Bon, on a au moins la moitié des propositions qui sont trop floues pour vraiment être analysées. Juste un petit point: sur les programmes de Mélenchon et Macron: les plate-formes publiques ou les Netflix européens, il faut les alimenter en oeuvres à...

à écrit le 28/03/2017 à 10:48
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Les programmes de le Pen et Fillon soulignent leur méconnaissance de ce secteur. Leurs propositions sont plus que vague et n'auront pas l'impact nécessaire. Le programme de Macron est le plus approprié et il y quelques idées favorables notamment dans...

le 28/03/2017 à 12:02
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Qu est ce qu il y a d approprie dans le programme de Macron ? C est vrai que la stabilite fiscale ca peut pas faire de mal mais c est pas specifique au numerique ! Le reste c est juste d ouvrir en grand les vannes du financement en esperant que ...

le 28/03/2017 à 17:20
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@ cd : beaucoup de mesures sont concrètement totalement inapplicables dans la plupart des programmes, c'est notamment une spécialité de le Pen et dans une moindre mesure Fillon. On connaît bien en effet les limites de l'Etat qui n'a pas vocation à se...

à écrit le 28/03/2017 à 9:48
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Meme si j aime pas melanchon (son programme economique est une catastrophe (il veut refaire 1981 avec une industriue francaise en plus mauvais etat)) il faut bien reconnaitre que sur le numerique, c est lui qui a le meilleur programme. Macron (qui se...

le 28/03/2017 à 16:59
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Relisez bien: il n'est pas question de logiciel libre (open source), mais d'open data, c'est à dire la mise à disposition des données collectées par les services publics (puisqu'il parle pour l'Etat). Cela ne mange pas de pain et on en parle depuis d...

le 18/04/2017 à 22:06
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Le programme de Jean Luc mélenchon contient bien pour l'administration le développement de l'open data (normal il s'agit de données financées par nos impots, elles DOIVENT donc etre publiques) ET du logiciel libre.

à écrit le 28/03/2017 à 9:09
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Il n'y que 5 candidats ??

le 28/03/2017 à 9:50
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c est vrai que le programme numerique de Poutou ca manque .. Deja que le FN ou Fillon ont pas trop d idees dans le domaine, alors j ose pas imagine celui de LO ou de Dupont Aignan

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