Au-delà de cet exercice habituel, il est symptomatique de voir qu'en cette période électorale, les politiques ne savent pas trop comment aborder la problématique des hauts revenus et des grosses fortunes. Un coup partisan de maintenir ce fameux impôt sur la fortune de manière à ménager l'électorat de gauche, un coup favorable à sa suppression dans le cadre d'une vaste réforme fiscale que Nicolas Sarkozy appelle de ses voeux depuis de longs mois, ils n'ont finalement pas vraiment tranché. Une plus lourde taxation des riches est pourtant une idée qui fait son chemin. Comme on l'a vu ces derniers mois, certaines personnalités étant même montées au créneau pour réclamer une plus forte imposition. Des pays voisins, comme l'Allemagne, songent, eux aussi, à lancer un impôt sur la fortune. Et pour cause, face à l'insoutenable situation financière des États mais aussi à l'irréductible réduction des ressources publiques au regard de la baisse régulière des prélèvements fiscaux, on se demande bien aujourd'hui où trouver l'argent. Il y a certes la chasse aux niches. Mais elles ne sont pas inépuisables. Pas plus que la surface financière des grosses fortunes, d'ailleurs.
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