La France est féconde ! Affichant déjà un taux de natalité élevé, parmi les plus hauts d'Europe, l'hexagone est également très dynamique dans le domaine de la démographie économique.
En effet, depuis 2003, année au cours de laquelle l'Insee recensait 2,5 millions d'entreprises marchandes non agricoles, cette population a continuellement augmenté. Ce nombre a passé la barre des 3 millions en 2008 puis celle des 3,5 millions en 2011 avant de frôler les 3,6 millions en 2012.
Cette année-là, l'Institut a dénombré 2,4 millions d'entreprises sans salarié et 506 grandes entreprises employant au moins 2.000 personnes. Ce tissu est également composé d'un million d'entreprises de 1 à 9 salariés, de 170.175 entreprises de 10 à 49 salariés, de 27.102 entreprises de 50 à 199 salariés, de 5.047 entreprises de 200 à 499 salariés et 2.159 entreprises de 500 à 1.999 salariés.
Un effet auto-entreprise
Cette progression fulgurante s'explique par le bond inédit du nombre d'entreprises sans salarié, passé de 1,4 à 2,4 millions entre 2003 et 2012, stimulée dès le début des années 2000 par plusieurs initiatives législatives venues renforcer les dispositifs de soutien à la création d'entreprises déjà en vigueur comme l'Aide à la création d'entreprises pour les demandeurs d'emploi créé en 1977. Citons par exemple la première loi Dutreil, dite loi de l'initiative économique, votée en 2003 lançait la société à responsabilité limitée (SARL) à 1 euro.
Elle fut ensuite complétée en 2005 par la loi en faveur des petites et moyennes entreprises, dite Dutreil 2, qui donnait notamment le coup d'envoi de la simplification administrative dans le domaine de la création d'entreprises. Un chantier qui s'est ensuite élargi aux autres stades de la vie des entreprises et qui est toujours en cours.
Cet assouplissement du cadre juridique et règlementaire de la création d'entreprise a notamment permis aux chômeurs de se lancer dans l'aventure entrepreneuriale afin de créer leur propre emploi.
Plus de créations que de défaillances
Au cours des années 2000, le rythme des créations d'entreprises est passé d'environ 200.000 par an à plus de 300.000, avant de décoller au-delà des 500.000 avec l'apparition du régime social de l'auto-entreprise le 1er janvier 2009. Depuis, les créations d'entreprises stagnent aux alentours de 500.000 par an, la moitié étant des auto-entreprises. Ces statistiques doivent être comparées à celles portant sur les défaillances d'entreprises qui, selon l'Insee, se sont accélérées depuis 2008 pour tutoyer les 60.000 chaque année.
