Fusionnite aiguë

L'industrie de la finance européenne entre dans une nouvelle phase de consolidation. Jusqu'à présent, les acteurs américains restent hors du jeu.

Le rapprochement des Caisses d'épargne et des Banques populaires en France, celui attendu d'Aviva et de Prudential en Grande-Bretagne, ceci après l'acquisition de la BNL par BNP Paribas: il y a des signes qui ne trompent pas. La finance européenne est entrée dans une nouvelle phase de consolidation, après celle de la fin des années 90.

La nécessité de constituer des champions nationaux et le besoin pour les groupes les plus importants de trouver des relais de croissance à l'international expliquent en grande partie ce phénomène. La bonne tenue des marchés boursiers et le fait que beaucoup d'acteurs, forts de solides résultats, disposent de ressources considérables complètent un tableau qui a rarement été aussi favorable à des opérations d'envergure.

Les arguments qui étaient avancés hier pour justifier une certaine frilosité (absence de synergies suffisantes, risques d'exécution élevés, réglementations insuffisamment harmonisées...) appartiennent désormais à l'histoire ancienne. Les groupes bancaires et les assureurs ont, eux aussi, soif de croissance et sont prêts à délier les cordons de leurs bourses.

Jusqu'à présent, quelques acteurs de poids sont restés en dehors de ces grandes manoeuvres. Tous les regards se tournent ainsi vers Axa, Allianz ou Generali dans les assurances, ING, la Deutsche Bank, le Crédit agricole ou encore Banca Intesa dans la banque. Ce qui laisse ouvertes un nombre considérable de combinaisons possibles. Et les acteurs de taille moyenne qui ne passent pas à l'offensive font immanquablement figure de proies potentielles.

C'est en particulier le cas de la Société Générale, une banque dont l'incontestable succès du modèle ne peut que susciter des convoitises. C'est en tout cas ce que veulent croire certains qui misent sur l'intervention d'acteurs américains jusqu'ici très discrets. Les noms de Citigroup et d'AIG sont ainsi régulièrement avancés. Il est vrai que l'on ne prête qu'aux riches. Et si ces géants devaient à leur tour se jeter dans la bataille, nul doute que les grandes manoeuvres connaîtraient un coup d'accélérateur.

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