L'optimisme est de rigueur à Bruxelles. La Commission européenne a indiqué que la reprise dans la zone euro serait peut-être plus forte qu'anticipé pour ces prochains mois. "L'amélioration persistante de la confiance des consommateurs et des milieux d'affaires dans les derniers mois suggère que la reprise pourrait surprendre positivement dans les prochains trimestres", écrit la Commission dans son rapport, sans livrer de nouveaux chiffres. "Globalement, le fort élan de croissance et l'amplification de la reprise de la demande intérieure devraient permettre à l'économie de surmonter les effets négatifs des prix pétroliers élevés, les turbulences boursières récentes et l'appréciation modérée de l'euro".
Début juin, Bruxelles avait procédé à un relèvement de ses prévisions de croissance pour les deuxième et troisième trimestres, établissant une fourchette comprise entre 0,5 et 0,9%, contre 0,6% au premier trimestre. Pour le quatrième trimestre, la croissance devrait s'établir entre 0,4 et 1%, et atteindre 2,1% sur l'année. En revanche, cet élan ne devrait pas durer en 2007 en raison de la hausse de trois points de TVA prévue en Allemagne. "En outre, les risques sur la croissance apparaissent plus importants et plus orientés à la baisse pour 2007", ajoute la Commission, notamment du fait de l'incertitude sur les prix pétroliers et les taux de change.
Pour le moment, cette embellie de la conjoncture a un corollaire: l'inflation reste plus élevée qu'attendu. En mai, elle est ressortie à 2,5%, comme le mois précédent. La hausse des prix à la consommation est ainsi supérieure aux 2,4% pronostiqués par les économistes cités par Bloomberg. Ce chiffre est au dessus du niveau cible de la banque centrale européenne établi "au dessous mais proche des 2%". En parallèle, le niveau de confiance économique, qui prend la température chez les industriels et chez les consommateurs, a atteint 107,2, au dessus des prévisions. C'est le plus haut niveau enregistré depuis mars 2001.
L'ensemble de ces nouvelles alimentent les paris sur la poursuite par la banque centrale européenne de la politique de relèvement des taux d'intérêt entamée en décembre dernier. Début juin, la BCE avait porté à 2,75% le loyer de l'argent, soit un quart de point supplémentaire. Il s'agissait du troisième tour de vis monétaire mené par la BCE depuis décembre dernier. "Il y aurait besoin d'un nouvel ajustement des taux d'intérêt, il n'y rien qui pourrait nous empêcher de prendre cette décision", expliquait ces derniers jours, Nicholas Garganas, membre du conseil de la BCE.
L'embellie se confirme dans la zone euro
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