La cour d'appel confirme la reprise de France Soir

La justice n'a pas donné satisfaction aux salariés du quotidien, qui souhaitaient l'annulation du jugement l'attribuant à Jean-Pierre Brunois et Olivier Rey. Reste à faire redémarrer le journal, en grève depuis plus d'un mois.

Il n'y aura pas eu de coup de théâtre aujourd'hui dans la saga France Soir: la cour d'appel de Douai a confirmé, comme on s'y attendait, le jugement du 12 avril dernier, attribuant la reprise du quotidien à Jean-Pierre Brunois et Olivier Rey.

La cour n'a donc pas donné raison à Presse Alliance, société éditrice du journal, et à son comité d'entreprise, qui souhaitaient faire annuler ce choix. Ce faisant, elle a suivi les recommandations de l'avocate générale, qui lui avait demandé de rejeter les appels et de "confirmer le jugement du tribunal de commerce de Lille, car la solution qu'il a retenue était la seule possible, raisonnable, et qui assure la pérennité de l'entreprise".

Cette décision écarte de nouveau le projet concurrent élaboré par le groupe de médias russe Moscow News de l'homme d'affaires controversé Arcadi Gaydamak. Ce projet avait les faveurs des salariés de France Soir, car il prévoyait le maintien de l'ensemble de l'équipe du journal, au contraire du projet Brunois-Rey. Mais l'avocate générale avait pour sa part souligné que ce projet, qui promettait également le remboursement de l'ensemble des dettes du quotidien, manquait de sérieux. Et elle n'avait pas manqué de rappeler les démêlés d'Arcadi Gaydamak avec la justice.

Jean-Pierre Brunois et Olivier Rey, pour leur part, ne veulent conserver que 51 des 112 salariés de France Soir. Ce qui a suscité une grève totale de ceux-ci depuis le 12 avril. Depuis un mois, le quotidien n'est donc plus dans les kiosques. Et les 61 salariés non repris viennent de recevoir leur lettre de licenciement.

Après la décision d'aujourd'hui, Jean-Pierre Brunois et Olivier Rey peuvent donc espérer que leur projet de reprise va enfin être mis sur les rails. A défaut d'un pourvoi en cassation, ce jugement devrait en effet être définitif. D'ores et déjà, les repreneurs ont annoncé que de nouveaux locaux accueilleront la rédaction à Paris. Reste à mettre en place la nouvelle formule du journal, qui vise de devenir un tabloïd populaire plus ou moins inspiré des quotidiens britanniques.

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