ABN Amro va licencier malgré un bénéfice net en hausse

La banque néerlandaise ABN Amro affiche un bénéfice net en hausse de 12% au premier trimestre grâce à des réductions de coûts et à une solide activité en Amérique latine. Elle dévoile un plan de restructuration comprenant la suppression de 2.400 emplois.

La première banque des Pays-Bas a déclaré ce matin un bénéfice net trimestriel d'un milliard d'euros contre 895 millions un an plus tôt sur la période, soit une hausse de 12%. Ce résultat intègre pour la première fois Banco Antonveneta. Un résultat légèrement inférieur aux attentes du marché, qui tablait en moyenne sur un bénéfice net de 1,055 milliard d'euros. En revanche, le bénéfice net par action est de 53 centimes sur les trois premiers mois contre 54 centimes sur la même période l'année précédente. Le produit net bancaire a augmenté de 26,8% à 5,643 milliards d'euros, pour des frais généraux en hausse de 25,8% à 3,896 milliards d'euros.

Autre point crucial abordé lors de la présentation des résultats: ABN Amro a dévoilé son plan de restructuration, indiquant avoir "dégagé de nouvelles opportunités pour créer de la valeur par le biais des synergies dans les activités de la banque et dans le domaine des opérations grâce au support Internet". Résultat, la banque va réduire ses effectifs d'un peu plus de 10%. Le groupe va supprimer 2.400 postes sur les 22.000 personnes qu'il emploie à travers le monde, pour continuer à réduire ses coûts. Les pays qui vont être principalement touchés sont les Pays-Bas, les Etats-Unis, le Brésil et le Royaume-Uni.
Pour assurer à moindre coût ces activités, ABN Amro va embaucher 900 personnes dans des pays où les coûts du travail sont faibles, principalement en Inde.

Sur les trois prochaines années, d'ici à fin 2008, des économies de coûts vont être réalisées sur l'ensemble des services à distance à la clientèle mais aussi sur des opérations comme les jeux d'écriture ou la compensation. Ce plan devrait permettre de réduire les frais généraux de 150 millions d'euros sur une base annuelle à fin 2008, ce qui portera les réductions de coûts à quelque 900 millions d'euros une fois ajoutée l'économie de 750 millions avec la rationalisation des opérations dans le domaine du Web lancée il y a près de deux ans.

Par cette mesure, ABN Amro s'inscrit dans la lignée d'autres groupes financiers occidentaux qui ont confié ces derniers mois un plus grand nombre de tâches, en délocalisant ou par des investissements directs, particulièrement celles qui relèvent des technologies de communication et de l'internet à des pays à bas salaires. Il s'agit essentiellement de tâches relevant des technolgies de communication et de l'internet et dans une moindre mesure les métiers d'analyse.

A la Bourse d'Amsterdam, ces annonces ne sont pas bien accueillies. Le titre cède 2,45% à 24,25 euros à la clôture.

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