Le groupe californien Hewlett-Packard a annoncé mardi soir après la clôture de la Bourse de New York un bond de 51% de son bénéfice net lors de son deuxième trimestre 2005/06 clos à fin avril. Ce résultat s'explique notamment grâce à de meilleures ventes de PC et au succès de ses très rentables équipements d'impression. Pour le trimestre écoulé, le groupe a vu son bénéfice net bondir de 51% par rapport aux 966 millions de dollars dégagés sur l'exercice précédent. HP a également fait état d'un bénéfice par action hors éléments exceptionnels de 54 cents, là où les analystes tablaient en moyenne sur 49 cents. Le chiffre d'affaires a, lui, progressé de 4,6% à 22,55 milliards de dollars, là où Wall Street tablait sur 22,60 milliards. À taux de changes constants, la progression s'affiche à 8%, a souligné le groupe. Le bénéfice d'exploitation a gagné 42,5% à 1,66 milliard de dollars.

Le groupe, numéro deux des ventes mondiales de PC derrière Dell, a également relevé ses prévisions de résultats pour l'ensemble de l'exercice qui sera clos fin octobre. Il a dit s'attendre à un bénéfice par action hors éléments exceptionnels compris entre 2,04 et 2,08 dollars pour un chiffre d'affaires annuel d'"environ 91 milliards", selon son communiqué. Jusqu'alors, il tablait sur un bénéfice par action dans la fourchette 1,90-1,95 dollar, pour un chiffre d'affaires à 90-91 milliards de dollars.

A la mi-séance à New York, le titre bondissait de 3,73% à 32,27 dollars, proche de ses meilleurs niveaux des douze derniers mois, les investisseurs saluant les comptes une fois encore impressionnants délivrés par le groupe de Palo Alto.

Celui-ci avait annoncé en juillet 2005 un vaste programme d'économies de coûts, prévoyant la suppression de 14.500 emplois, soit près de 10% de ses effectifs mondiaux d'ici à la fin 2006. Dans le cadre de ce plan, HP a supprimé 1.600 postes au cours du trimestre écoulé, a déclaré mardi le PDG Mark Hurd, et d'autres suppressions doivent encore intervenir.

Selon Richard Farmer, de Merrill Lynch, non seulement HP tire déjà profit de cette restructuration mais "d'importants bénéfices sont encore à attendre". "La direction a dit que le groupe était à 53% du chemin en termes de réduction d'effectifs", a relevé Richard Farmer.

"En outre, nous pensons que les sources d'expansion des marges chez HP sont plus diverses et plus durables que beaucoup d'investisseurs ne le pensent", a ajouté l'analyste de Merrill Lynch dans une note.