Faurecia en tête à queue

Après avoir laissé le marché de marbre en relevant ses objectifs annuels lundi dernier, l'équipementier automobile fait aujourd'hui les frais du retrait du fonds One Equity Partners de son capital. Peut-être est-ce là le signe que les valorisations du secteur commencent à devenir tendues.

Faurecia a, décidément, bien du mal à composer avec la susceptibilité du marché. Déjà, lundi dernier, le cours de son action avait terminé la journée sur un repli de 1,8% alors même que l'équipementier automobile avait rehaussé ses objectifs de résultats. Et cela pour la deuxième fois consécutive avec à la clé des perspectives de croissance organique comprise entre 17 et 19% pour un résultat opérationnel supérieur à 400 millions d'euros. Mais cela n'a pas suffi. Aujourd'hui, l'annonce de la sortie de One Equity Partners de son capital est venue asséné le coup de grâce. Entrée dans le tour de table au moment du rachat d'Emcon Technologies, spécialisé dans les systèmes de contrôle de gaz d'échappements, en février, le fonds d'investissement s'apprête à céder un bloc de 13% dans le cadre d'un placement privé auprès d'institutionnels. Comme cela est souvent le cas, le retrait d'un actionnaire de poids est mal perçu par les opérateurs et peut, le cas échant, servir de prétexte à quelques prises de bénéfices.
Les événements récents montrent que la dynamique haussière du titre Faurecia, dont la valeur s'est envolée de près de 20% par rapport à ses niveaux de début l'année, s'essouffle. Jusqu'à maintenant, l'équipementier automobile avait profité, notamment depuis le rebond des marchés actions amorcé le 25 août dernier, de la reprise boursière des profils les plus cycliques. Non sans raison. Entre l'acquisition jugée stratégiquement pertinente d'Emcon Technologies et les gains de parts de marché réalisés au détriment de la myriade de petits fournisseurs disparus avec la crise, l'équipementier bénéficiait d'une certaine cote de popularité boursière. Mais se pose aujourd'hui la question du prix de l'action, tout comme celles de ses concurrents comme Plastic Omnium ou Montupet, qui ont vu leur capitalisation doubler sur l'année. Leurs cours plongent aujourd'hui dans le sillage du titre Faurecia. La menace d'une croissance économique molle en 2011, incite plus que jamais les opérateurs à corriger le tir.

 

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