A l'orée des 4...332,66 points

La bonne santé financière des stars du CAC40 milite en faveur d'un retour de l'indice parisien à ses niveaux précédant la chute de Lehman Brothers cette année. A plus long terme, les risques inflationnistes peuvent peser sur la tendance.
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L?effet de base a beau être favorable, la performance mérite tout de même d?être saluée. La médiocrité de l?année 2009 ne peut à elle seule justifier la dynamique bénéficiaire des vedettes du CAC40 au titre de l?exercice écoulé. Grâce notamment à une activité plus solide que prévu en seconde partie d?année, nos fleurons nationaux dont plus de la moitié a déjà communiqué sur ses performances financières, fournissent des signaux plutôt positifs à la communauté financière.

Les annonces du jour confirment cette tendance. Parmi les sept entreprises ayant publié leurs résultats, quatre ont agréablement surpris (PPR, Cap Gemini, Schneider Electric, Technip). Deux seulement ont déçu : d'un côrté, Axa, et de l'autre, Pernod-Ricard  malgré le relèvement de ses objectifs de marge. Cette amélioration de la situation microéconomique nourrit un sentiment de marché plutôt positif malgré des statistiques conjoncturelles en demi-teinte. Peut-être aussi parce que les plus grands groupes français cotés ont su se raccrocher à la branche de la croissance émergente pour s?extirper de la crise.

Au total, les membres du CAC40 devraient, selon les estimations de Factset, engranger 87 milliards d?euros de bénéfices en 2010 contre 56 milliards en 2009. Ce chiffre pourrait même passer à 97 milliards d?euros cette année. Soit quelques petits milliards de moins que le pic de résultats atteint en 2007. En clair, les entreprises sont sur le point d?effacer les effets de la crise dans leurs comptes. Dans cette optique, on peut penser que le CAC40 suive le même chemin et retrouve au moins ses niveaux précédant la crise de Lehman Brothers, soit 4.332.66 points exactement le 12 septembre 2008. Seule une inflation galopante dans un contexte de croissance molle dans les pays matures pourraient bouleverser la donne. Surtout pour les taux de marges des sociétés cotées.

 


 

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Commentaires 2
à écrit le 05/08/2011 à 13:02
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6 mois après cette brillante analyse le CAC est à 3250 points... Visiblement la perspective d'une crise de la dette souveraine n'était pas envisagée! Conclusion: qu'est-ce qu'un expert boursier? un monsieur météo qui s'ignore.

le 19/08/2011 à 11:45
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Bien dit. Et c'est loin d'être fini...

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