Gérard Perrier au service de la sécurité nucléaire

L'équipementier industriel renoue avec des niveaux de marges précédant la chute de Lehman Brothers. La montée des exigences en matière de sécurité nucléaire pourrait constituer un bon vecteur de croissance
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Peu connu du grand public, Gérard Perrier fait pourtant partie des dossiers très suivis par la communauté financière dans le compartiment des valeurs moyennes. L?envolée du titre aujourd?hui et les forts volumes d?échanges qui l?accompagnent en attestent. Tant la bonne qualité des résultats annuels que la solidité des perspectives de croissance de ce petit équipementier industriel contribuent à doper l?action, qui évolue à ses plus hauts depuis fin novembre 2007. Le marché semble avoir été agréablement surpris par la teneur des comptes de l?exercice 2010. Après une année 2009 marquée par un effondrement du chiffre d?affaires, la société est parvenue à inverser la tendance en faisant état d?un rebond de 10% de ses facturations. Outre le redressement de ses revenus, Gérard Perrier a tiré profit de la rationalisation de son outil de production avec à la clé un bond de 33% de son bénéfice opérationnel courant. In fine, le taux de marge d?exploitation ressort à 8,4% supérieur à celui enregistré en 2008. Mieux, le taux de rentabilité nette évolue à un plus haut depuis cinq ans. En clair, le groupe a effacé les effets de la crise financière dans ses comptes.

 

Au-delà du seul constat des performances financières de l?année 2010, Gérard Perrier pourrait faire partie des rares entreprises à tirer leur épingle du jeu après les événements du Japon. Un possible renforcement des exigences en matière de sécurité dans les centrales nucléaires pourrait être de nature à dynamiser les activités de la société, qui bénéficie d?un positionnement fort dans l?Hexagone. D?autant que le parc est vieillissant et alimente un besoin croissant en prestations de maintenance. Pour l?heure, la direction table sur une croissance de 5 à 7% de son chiffre d?affaires cette année et un maintien de ses niveaux de marges, par ailleurs, déjà élevées. Mais il suffirait de la signature de quelques nouveaux contrats ciblés, notamment dans le secteur de l?énergie, pour rebattre les cartes et donner lieu à des relèvements d?objectifs.

 

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