Le marché a bien digéré les nombreuses publications de résultats du jour, qui sont venues compenser des statistiques américaines plutôt décevantes.

Côté valeurs, Société Générale a été lourdement sanctionnée après l'annonce de ses résultats annuels. Le titre de la banque rouge et noire décroche de 7,2% à 38,97 euros et signe le plus fort repli du CAC 40. L'année 2009 a été un mauvais cru pour le groupe bancaire, même si cela était attendu. La banque, qui avait diffusé un "profit warning" à la mi-janvier, a fait état d'un résultat net de 221 millions d'euros au quatrième trimestre 2009, et de 678 millions d?euros sur l'ensemble de l'année, bien inférieure à celui de sa concurrente BNP Paribas (+2,15% à 52,25 euros). Par ailleurs, la banque a annoncé la fusion de ses activités en Russie.

A l?autre bout du CAC 40, Cap Gemini bondit de 6,19% à 33,64 euros après avoir été malmené à l'ouverture. La SSII a enregistré un plongeon de 60% de son bénéfice net annuel mais le marché se montre confiant sur les perspectives.

Autres bons élèves du marché ce jeudi, PPR (+0,98% à 85,55 euros) et Schneider Electric (+3,85% à 79,65 euros) ont séduit les investisseurs. Le groupe de luxe a dépassé les attentes sur son résultat net annuel, ressorti en hausse de 6,9%. De son côté, le numéro un mondial des équipements électriques a vu ses résultats baisser en 2009 mais ces derniers ressortent tout de même supérieurs au consensus du marché. Le groupe table sur un retour de la croissance de ses ventes et sur une amélioration de sa rentabilité en 2010.

A l?inverse, les résultats de Technip (-3,01% à 52,54 euros) ont été mal accueillis. Le groupe parapétrolier a publié une chute de 62% de son résultat net en 2009, affecté par un règlement de litiges aux Etats-Unis.

De son côté, Axa, après un démarrage prudent, termine la journée en légère hausse de 0,55% à 15,64 euros. Le résultat net s?est envolé à 3,6 milliards d?euros en 2009, une performance nettement supérieure aux attentes. Mais le chiffre d?affaires est un peu décevant. La compagnie d'assurance propose un dividende de 0,55 euro contre 0,40 sur 2008. Par ailleurs, Axa compte faire voter un changement de sa gouvernance visant à fusionner les fonctions de président et directeur général. Henri de Castries, l'actuel directeur général, deviendra PDG.

Toujours dans le secteur financier, Crédit Agricole recule de 2,27% à 10,53 euros. La banque verte a confirmé la fin de son accord avec Generali concernant Intesa SanPaolo. La valeur est aussi affectée par la publication d?une perte nette de sa filiale grecque Emporiki.

TF1 sanctionné

Pernod Ricard progresse de 1,75% à 58,29 euros. Le groupe de vins et spiritueux a réalisé un premier semestre 2009-2010 impacté par les effets de change. Le résultat opérationnel courant se replie de 11% mais le groupe a confirmé son objectif d'une croissance interne de 1% à 3% du résultat opérationnel courant pour l?ensemble de l?exercice.

Sur le SBF 120, le marché a aussi dû arbitrer de nombreux résultats. TF1 a déçu et chute de 4,91% à 11,71 euros, signant une des plus fortes baisses du SRD. Le groupe de médias est parvenu à stabiliser ses revenus publicitaires au quatrième trimestre mais fait part de prévisions encore incertaines pour 2010. Le dividende au titre de 2009 est en baisse de 8,5%.

Technicolor - anciennement Thomson - qui vient de sortir de la procédure de sauvegarde, a redressé la barre après une ouverture dans le rouge. Le titre bondit de 6,35% à 1,03 euro. L'an dernier, le groupe français a enregistré une perte de 342 millions d'euros, quasiment divisée par six par rapport au 1,93 milliard de perte de 2008. Le chiffre d'affaires des activités poursuivies a quant à lui reculé de 14% à 3,529 milliards. Le groupe a également annoncé que son conseil d'administration avait validé la dissociation des fonctions de président et de directeur général. L'actuel PDG Denis Ranque devient président, tandis que Frédéric Rose est nommé DG.

Côté devises, l?euro reste sous 1,36 dollar (1,3560 dollar), victime du maintien des incertitudes sur la Grèce et l'ampleur de la reprise économique en Europe. Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont en hausse malgré une progression plus importante que prévu des stocks américains. Le baril de WTI vaut 77,90 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord 76,78 dollars.