Wall Street décolle grâce aux bonnes statistiques, à la fusion dans l'aérien et au plan grec

Le Dow Jones s'est envolé ce lundi très au-dessus des 11.000 points à 11.152 en progression de 1,3% et 143 points. Le Standard and Poor's 500 prend 1,31% et 15,5 points à 1202 points. Même tendance pour le Nasdaq à 2499 points, soit 37,5 points de mieux.

Wall Street a connu un net rebond ce lundi après sa mauvaise séance de vendredi. Le Dow Jones s'est envolé ce lundi très au-dessus des 11.000 points à 11.152 en progression de 1,3% et 143 points. Le Standard and Poor's 500 prend 1,31% et 15,5 points à 1202 points. Même tendance pour le Nasdaq à 2499 points, soit 37,5 points de mieux.

Il a connu une bonne nouvelle en fin de soirée avec l'annonce par l'économiste en chef de la Maison Blanche d'un relèvement de sa prévision de croissance annuelle pour les Etats-Unis de 2,7% à 3%, dans la ligne du Fonds monétaire internationale (FMI) qui vient de la porter de 2,7% à 3,1%.

Le marché salue aussi la hausse de l'indice ISM des directeurs d'achat du secteur manufacturier (industrie) qui grimpe à son plus haut depuis juin 2004 à 60,4 en avril contre 59,6 en mars, la barre des 50 séparant contraction et expansion d'activité.

Les investisseurs n'ont pas connu de mauvaise surprise avec les autres chiffres dévoilés ce jour concernant l'économie américaine en mars avec le sixième mois consécutif de progression de la consommation (0,6% et 0,5% ajusté de l'inflation) en données corrigées des variations saisonnières - celui du mois précédent a été revu à 0,5% contre 0,3% donné en première estimation - une hausse des revenus de 0,3% contre 0,1%) en février, une nouvelle baisse du taux d'épargne rapporté au revenu disponible à 2,7% - son plus bas niveau depuis septembre 2008 - contre 3,1% en février, et une inflation qui atteint 2% sur la base des prix liés aux dépenses des ménages (indice PCE).

La Bourse américaine est sans doute aussi soulagée par le plan d'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international de 110 milliards d'euros sur trois ans à la Grèce.

Sur le front des valeurs, le secteur des compagnies aériennes est en pleine agitation après l'annonce de la fusion entre United et Continental Airlines pour créer le nouveau numéro un mondial du secteur. Continental Airlines gagne 2,28% à 22,86 dollars. UAL, maison-mère de United Air Lines, prend 2,37% à 22,11 dollars. US Airways, isolé par ce mariage et qui devient objet de spéculations, progresse de 4,53% à 7,39 dollars.

Ford s'octroie  2,15% à 13,3 dollars . Ses chiffres de ventes aux Etats-Unis pour le mois d'avril ressortent en hausse de 25,5% (après les 40% du mois précédent) à 162.996 véhicules vendus. General Motors, lui, enregistre une hausse de ses ventes de 6,4% à 183.091 véhicules contre 20% le mois précédent.

Apple qui annonce avoir déjà vendu un million d'exemplaires de sa tablette numérique iPad progresse de 2,01% à 266,35 dollars, tout prêt de son plus haut historique.

Goldman Sachs, malgré l'enquête qui s'intensifie mais grâce au soutien du papy investisseur Warren Buffet, patron de la holding Berkshire Hataway, qui tenait ce week-end sa grande messe à Omaha (Nebraska), est bien orientée : en hausse de 2,96% à 149,5 dollars. JP Morgan Chase est aussi de la fête avec une hausse de 2,23% à 43,53 dollars.

Autre secteur agité ce lundi, celui de la location de voitures. Dollar Thrifty, convoité par Hertz, intéresse aussi Avis. Ce dernier dit vouloir lancer une offre "substantiellement plus élevée" que celle de son concurrent, d'un montant de 1,27 milliard de dollars (près d'un milliard d'euros). Le PDG d' Avis Ronald Nelson a adressé une lettre ouverte en ce sens à la direction et aux actionnaires de Dollar Thrifty. Et il révèle avoir mené des discussions avec Dollar Thrifty juste avant le lancement de l'offre de Hertz.

Hertz offre 41 dollars par action Dollar Thrifty (80% en numéraire, 20% en titres) soit une prime de 19% sur la moyenne du cours des 30 derniers jours. Avis veut faire mieux et se dit "abasourdis (...) que vous ayez en plus accepté des mesures draconiennes" ainsi qu'une pénalité de 5,25% en cas de dédit "pour dissuader une offre concurrente qui ne pourrait qu'améliorer la valeur proposée à vos actionnaires". Avis réclame l'annulation de ce dispositif.

Du coup, le titre Dollar Thrifty a connu un coup de turbo de 15,25% à 50,70 dollars. Hertz a au contraire dérapé de 5,95% à 13,60 euros. Avis a, lui, reculé de 0,26% à 15,08 dollars.

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