La Bourse de Paris plonge vers ses plus bas annuels

Nouvelle journée de déprime sur les marchés. A Paris, le CAC 40 a clôturé sur une chute de 2,99% à 3.339,90 points. Les craintes sur un ralentissement de l'économie et sur les banques sont toujours au menu.

Dans le sillage d?un premier semestre tourmenté, le troisième trimestre sur les marchés aura commencé dans la déprime. A la clôture, le CAC 40 affiche un plongeon de 2,99% à 3.339,90 points. Ce qui ramène l?indice phare de la Bourse de Paris non loin de son plus bas annuel à 3.287 points atteint le 25 mai dernier, au plus fort de la crise grecque.

Les craintes d?un ralentissement de la croissance mondiale, et notamment de celle de la Chine et des Etats-Unis, s?accentuent. Il faut dire que les statistiques macroéconomiques du jour n?ont guère été rassurantes.

La première alerte est venue de Chine avec un indice PMI HSBC de l?activité industrielle tombé à son plus bas niveau depuis 14 mois. Aux Etats-Unis, l'indice ISM manufacturier qui mesure le niveau d'activité dans le secteur est ressorti à 56,2 points là où les analystes attendaient 59 points. Dans la zone euro, l'indice PMI a également montré que la croissance de la production manufacturière s'est ralentie en juin.

Dans le même sens, les nouveaux indicateurs sur l?emploi ont également déçu. Après la déception venue des chiffres de l'emploi dans le secteur privé la veille, les inscriptions hebdomadaires se sont inscrites en hausse surprise. Un signal mitigé de plus avant le rapport mensuel sur l'emploi attendu avec fébrilité par les investisseurs vendredi. A cela se sont encore ajoutés de mauvaises statistiques pour l'immobilier américain.

Seuls éléments un tant soit peu positifs, l'Espagne a mené une émission obligataire à cinq ans malgré la menace de perdre sa note AAA par Moody's. Par ailleurs, l'annonce d'une nouvelle opération spéciale de la BCE permettant aux banques d'emprunter des fonds illimités sur six jours a été bien perçue alors qu'une importante échéance de remboursement des banques européennes à la BCE arrive ce jeudi.

Toutes les valeurs du CAC 40 dans le rouge

Dans ce contexte, le secteur financier a été logiquement sous pression. Lanterne rouge du CAC 40, Dexia décroche de 5,26% à 2,73 euros, suivi de Société Générale (-4,2% à 32,86 euros), de Crédit Agricole (-3,88% à 8,30 euros), d'Axa (-3,69% à 12,27 euros) et de BNP Paribas (-2,86% à 43,49 euros).

Le compartiment automobile a aussi été attaqué, alors que les ventes de voitures neuves en France ont baissé de 5,7% en juin sur un an à nombre de jours ouvrables comparables. Peugeot, qui a vu ses ventes reculer de 5,6%, lâche 4,84% à 20,04 euros. Son concurrent Renault, qui s'en sort mieux avec un repli des ventes de 1%, abandonne tout de même 3,98% à 29,56 euros. De son côté, Michelin cède 3,1% à 55,94 euros.

Egalement dans le rouge, Lagardère dégringole de 4,59% à 24,59 euros. La séance a été difficile aussi pour Alcatel-Lucent (-4,48% à 2,02 euros). CA Chevreux juge que l'objectif de l'équipementier télécoms d'une marge opérationnelle comprise entre 5% et 9% est optimiste.

Les valeurs du luxe, qui affichent les plus fortes progressions sur le premier semestre, ont cette fois été à la peine, affectées par les inquiétudes sur l?économie chinoise. LVMH chute de 5,13% à 85,20 euros et PPR de 4,34% à 98,10 euros.

Aucune hausse n?est à dénombrer sur le CAC 40, mais le secteur défensif a néanmoins résisté. Danone ne céde que 0,4% à 44,02 euros, France Télécom perd 0,98% à 14,14 euros et Pernod Ricard recule de 1,78% à 62,84 euros.

Totalement à contre courant du marché, Ubisoft s?est lui distingué avec un bond de 3,57% à 6,41 euros. L'analyste Deutsche Bank a inversé son avis sur le dossier, en relevant sa recommandation à acheter contre vendre auparavant.

Côté devises, malgré la déprime des marchés actions, l'euro se renforce nettement et revient au-dessus de 1,24 dollar. 1 euro vaut 1,2465 dollar.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont quant à eux en forte baisse en raison des craintes d'un ralentissement de l'économie mondiale qui pourrait peser sur la demande. Le baril de WTI s'échange contre 72,84 dollars et le baril de Brent contre 72,35 dollars.

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