Les ventes trimestrielles de LVMH soutiennent tout juste le cours de l'action

Le chiffre d'affaires du numéro un mondial du secteur a atteint 5,111 milliards d'euros sur le trimestre, dépassant les attentes des analystes. Malgré tout le titre ne profite que faiblement de cette annonce. Le cours de l'action du numéro un mondial du luxe ne s'adjuge que 0,54% en Bourse.

C'était l'un des chiffres les plus attendus de la semaine à la Bourse de Paris, celui du chiffre d'affaires trimestriel du leader mondial du luxe, LVMH. Confirmant la poursuite du rebond du secteur du luxe, le groupe a vu ses ventes grimper de 24% au troisième trimestre, tirées par une dynamique asiatique toujours très vigoureuse pour les ventes de luxe mais aussi par une solide demande en Europe et aux Etats-Unis.

Le chiffre d'affaires du numéro un mondial du secteur a atteint 5,11 milliards d'euros sur le trimestre, dépassant les attentes des analystes interrogés par Reuters, qui tablaient en moyenne sur 4,87 milliards d'euros. Surtout, la croissance organique s'est maintenue à 14%, comme au premier semestre, alors que les analystes tablaient sur un ralentissement à 11%, en raison de bases de comparaisons moins favorables. Les ventes de LVMH avaient en effet limité leur repli à 3% au troisième trimestre 2009, alors qu'elles avaient reculé de 7% au premier semestre de la même année.

Pour autant, dans un marché hésitant, le cours de l'action LVMH ne profite que faiblement de ces chiffres, s'adjugeant à la clôture 0,54 % à 111,45 euros.

Le groupe indique dans un communiqué que "l'excellente performance réalisée depuis le début de l'année conforte sa confiance pour l'année 2010". La croissance organique ressort ainsi à 14% sur neuf mois, avec des progressions à deux chiffres pour l'ensemble des divisions du groupe.

Les ventes de vins & spiritueux (Dom Perignon, Moët & Chandon, Ruinart) grimpent de 17% grâce à un effet de restockage. Celles de la mode maroquinerie grimpent de 14%, tirées par une progression "à deux chiffres" de Louis Vuitton, marque phare et principal centre de profit du groupe. La progression atteint 22% pour les montres et la joaillerie (Tag Heuer, Chaumet, Zenith), qui avaient le plus souffert de la crise. Elle ressort à 10% pour les parfums et les cosmétiques (Dior, Givenchy, Guerlain) et à 14% pour la distribution sélective (Sephora, DFS).

Dans l'ensemble, les analystes soulignent la forte dynamique des ventes malgré des comparatifs plus difficiles. Ceux de Citi estiment que les chiffres annoncés jeudi pourraient être de bon augure pour les ventes de fin d'année. "Avec la fin des restockages dans la plupart des catégories de produits, les ventes du troisième trimestre sont mieux alignées sur la demande finale, ce qui est de bon augure à l'approche de Noël", disent-ils. Les analystes de CM-CIC Securities, qui ont relevé leurs prévisions de résultat 2010-2011, ont porté jeudi matin leur objectif de cours sur la valeur de 115 à 127 euros.

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