Le Dow Jones recule, Google s'envole

Le géant de l'Internet a gagné plus de 11% après la publication de ses résultats trimestriels. A l'opposé, les banques ont encore fortement reculé.

Wall Street a terminé en ordre dispersé ce vendredi. La baisse surprise de la confiance des consommateurs, les résultats décevants de General Electric et les craintes sur le secteur bancaire ont pesé sur les indices. Mais le Nasdaq a nettement progressé, porté par l'envol de Google, qui progresse de plus de 11% après avoir publié d'excellents chiffres trimestriels. Le discours attendu de Ben Bernanke n'a eu que très peu d'effets sur les marchés, puisque le président de la Fed s'est contenté de confirmer que l'institution envisageait bien de nouvelles mesures de soutien à l'économie.

A la clôture, le Dow Jones cède ainsi 0,29% à 11.063 points. Le Nasdaq progresse en revanche de 1,37% à 2.269 points et le S&P 500 prend 0,20% 1.176 points.

Sur le front des statistiques, le moral des ménages américains s'est légèrement détérioré en octobre, à la surprise des économistes qui attendaient au contraire une légère amélioration. L'indice de l'Université du Michigan ressort ainsi à 67,9, contre 69 anticipé par les marchés. En septembre, il s'était établi à 68,2.  La confiance des ménages est toujours très surveillé aux Etats-Unis, leur consommation étant le moteur traditionnel de la croissance américaine.

Par ailleurs, l'activité manufacturière dans l'Etat de New York a progressé bien plus fortement que prévu. L'indice Empire State a grimpé à 15,73 points en octobre contre 4,14n points en septembre et 6,50 points attendus par les économistes. Cet indice, le premier à donner une indication de la conjoncture industrielle, reste ainsi au-dessus de zéro, frontière entre une contraction et une croissance de l'activité, pour le quatorzième mois consécutif.

Enfin, les prix à la consommation n'ont augmenté que de 0,1% en septembre alors la hausse des prix de l'énergie est ressortie à son rythme le plus faible depuis trois mois. L'inflation sous-jacente, qui exclut les éléments volatils que sont les prix de l'alimentation et de l'énergie, est restée inchangée. Les économistes escomptaient une progression de 0,1%. En rythme annuel, elle ne s'élève qu'à 0,8%.

Du côté des valeurs, General Electric chute de 5,01% à 16,30 dollars, sanctionné en raison d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes des marchés. Les ventes du conglomérat géant américain ont reculé de 5% au troisième trimestre, tombant à 35,9 milliards de dollars, là où le consensus s'élevait à 37,5 milliards. GE a été pénalisé par une faible demande dans les infrastructures énergétiques et les moteurs d'avions. Le groupe a par ailleurs vu son bénéfice net reculer de 18%, à 2,1 milliards de dollars, après avoir passé une charge de 1,1 milliard pour la restructuration de sa branche financière GE Capital. Sans cette dernière les profits sont en hausse et légèrement supérieurs aux prévisions (29 cents par action contre 27 cents attendus).

Au lendemain d'une sévère baisse, les grandes banques américaines restent mal orientées. Les marchés s'inquiètent de possibles retombées financières dans le dossier des saisies immobilières douteuses. Elles sont accusées au mieux de négligence, au pire de fausses déclarations. Surtout, ces établissements pourraient être contraints, à plus long terme, de racheter pour des milliards de dollars de prêts immobiliers. Bank of America perd encore 4,92% à 11,98 dollars, JPMorgan recule de 4,05% à 37,15 dollars, Citigroup abandonne 2,71% à 3,95 dollars et Wells Fargo cède 4,57% à 23,59 dollars.

A l'opposé, Google s'envole de 11,19% à 601,45 dollars. Le géant de l'Internet a enregistré une progression de 32% de ses profits au troisième trimestre, à 2,17 milliards de dollars. Une performance bien supérieure aux prévisions: hors exceptionnels, le bénéfice par action ressort en 7,64 dollars, contre seulement 6,69 dollars escomptés par les analystes. Le groupe californien a par ailleurs enregistré un gain de 23% de son chiffre d'affaires, à 7,29 milliards de dollars. Hors TAC (Traffic Acquisition Costs), les revenus ont grimpé 25% à 5,48 milliards de dollars alors que les marchés n'avaient anticipé que 5,26 milliards. Après ces excellents résultats, JPMorgan et Bank of America ont nettement relevé leurs objectifs de cours sur le titre.

AMD recule de 0,27% à 7,12 dollars. Le deuxième fabricant mondial de micro-processeurs est resté dans le rouge au troisième trimestre, accusant une perte de 118 millions de dollars. Mais hors exceptionnels, il affiche un bénéfice par action de 15 cents, bien supérieur aux 4 cents attendus par les analystes. Le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 16% pour atteindre 1,62 milliard de dollars. Cette performance est très légèrement supérieure au consensus, qui s'élevait à 1,61 milliard. Cependant, les ventes affichent un léger repli en rythme séquentiel. AMD a par ailleurs indiqué que son chiffre d'affaires du quatrième trimestre devrait être similaire à celui du troisième trimestre.

Toujours au chapitre des résultats, Mattel a publié une hausse de 23% de ses profits au troisième trimestre, à 283 millions de dollars. Par action, cela représente 77 cents, soit un cent de mieux que les estimations des analystes. Mais les investisseurs sanctionnent très lourdement la faiblesse du chiffre d'affaires du numéro un mondial du jouet. Il n'a augmenté que de 2% sur la période pour atteindre 1,83 milliard de dollars, là où les marchés misaient sur 1,94 milliard. Malgré l'optimiste affiché par Mattel pour la période des fêtes, l'action plonge de 8,46% à 22,45 dollars. 

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