La nouvelle stratégie d'Ipsen ne convainc pas

Le laboratoire a présenté son plan stratégique visant à accroître sa spécialisation pour plus que doubler ses revenus d'ici 2020. En Bourse, le titre décroche.
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Ipsen a présenté ce jeudi son nouveau plan stratégique qui doit lui permettre d'au moins doubler son chiffre d'affaires et tripler son résultat opérationnel d'ici 2020.

Mais les investisseurs n'ont pas été séduits par les annonces. Le titre du groupe pharmaceutique perdait 3,24% à la clôture à 25,83 euros, à un plus bas d'un mois en séance. 

Dans le détail de sa nouvelle stratégie, Ipsen veut accroître sa spécialisation, notamment en se dotant d'une nouvelle organisation en franchises et en concentrant ses dépenses de Recherche & Développement sur les toxines et les peptides. Le laboratoire a subi plusieurs revers de recherche qui ont fait chuter le titre du laboratoire pharmaceutique de 41% en 2010 et conduit au départ de son président Jean-Luc Bélingart.

Le nouveau président Marc de Garidel, nommé fin 2010, avait été chargé de définir une nouvelle stratégie pour le groupe qui pèse 1,1 milliard d'euros, dont 62% générés par des médicaments de spécialité (oncologie, endocrinologie, neurologie, hématologie), générateurs de fortes marges. Dans un communiqué diffusé avant la présentation de ce plan aux investisseurs, Marc de Garidel précise vouloir accélérer le développement du groupe vers les Etats-Unis et sur les marchés émergents.

Ce plan se traduira par une charge de restructuration de 80 à 100 millions d'euros avant impôts sur les années 2011 et 2012, principalement liée au transfert des opérations commerciales américaines sur la côte Est et à la fermeture du site R&D de Barcelone.

A l'horizon 2020, l'ambition d' Ipsen est ainsi de plus que doubler son chiffre d'affaires pour atteindre 2,0-2,5 milliards d'euros et de plus que tripler son résultat opérationnel pour atteindre 500-600 millions d'euros.

Le groupe, contrôlé à 73% par la famille Beaufour, a confirmé ses objectifs de vente pour 2011: une croissance de ses ventes de médecine de spécialité proche de 8,0% et une baisse de ses ventes de médecine générale dans une fourchette de 8,0% à 10,0%, en particulier en fonction de l'évolution de la conjoncture en France.

Ipsen a précisé rechercher activement un partenaire pour les activités de la médecine générale en France - dont le développement sera poursuivi à l'international - et un acquéreur pour son usine de Dreux (Eure-et-Loir), spécialisée dans les médicaments oraux présentés sous forme de sachets et de solutions.

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