Les groupes de vins et spiritueux à la fête

Rémy Cointreau a surpris le marché par la très forte progression de son chiffre d'affaires trimestriel qui est de bon augure pour l'évolution des marges du groupe de spiritueux. Une publication qui a profité au titre de Rémy Cointreau, mais également à son principal concurrent : Pernod Ricard
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Au titre du premier trimestre de son exercice décalé 2011/2012, le groupe de vins et spiritueux Rémy Cointreau a fait état de ventes qui ont nettement dépassé les attentes : 198,6 millions d'euros contre un consensus de 177 millions. De même la croissance organique a battu toutes les prévisions en ressortant à 22,5% contre les 13% souvent prévus par les analystes. Une performance d'autant plus remarquable qu'elle intervient malgré une base de comparaison déjà très élevée, la croissance organique ayant atteint 19% il y a un an.

Dans le sillage de cette publication, les investisseurs se sont rués sur les valeurs du secteur des vins et spiritueux. Ainsi, si l?action de Rémy Cointreau s'est adjugé 5,67 %, celle de Pernod Ricard est monté de 2,48 %.

"La croissance est explosive (...) et sensiblement supérieure à nos attentes", soulignent les analystes de Gilbert Dupont, qui relèvent aussi que la progression des ventes a concerné l'ensemble des zones géographiques.

La croissance des ventes du cognac Rémy Martin, qui compte pour près de 60% du chiffre d'affaires du groupe, a surpris par son ampleur. La hausse a atteint 23%, et 32% en données organiques, principalement tirée par la demande asiatique où les qualités supérieures de cognac ont connu les plus fortes progressions. "En Asie, la croissance organique a été encore supérieure au chiffre d'ensemble du cognac", a déclaré Frédéric Pflanz, directeur financier du groupe, sans plus de précision. L'Europe et les Etats-Unis n'ont pas été en reste, avec des progressions "à deux chiffres".

Autre bonne nouvelle pour le propriétaire de Cointreau, son pôle « liqueurs et spiritueux », très touché par la chute des ventes du brandy grec Metaxa, a renoué avec la croissance.

Malgré la performance trimestrielle, le numéro deux français du secteur s'est voulu prudent, rappelant qu'il ne fallait pas extrapoler la performance des trois premiers mois sur l'ensemble de l'année. En effet, le premier trimestre est peu significatif compte tenu d'un effet de saisonnalité important. Par ailleurs l?environnement européen reste très instable.

Interrogé sur l'évolution des marges, le Frédéric Pflanz, a indiqué qu'avec la poursuite de la stratégie de montée en gamme et un effet prix et "mix" supérieur à l'effet volume, la marge brute devrait s'améliorer.

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