Le marché parisien marque une pause

Après quatre séances de hausse et l'actions concertées des grandes banques centrales mercredi, les marchés ont repris leur souffle jeudi. Le CAC 40 a conclu sur un repli de 0,78 %.
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Après quatre ascensions successives, quoi de plus normal que de marquer une pause. C'est précisément et logiquement le scénario qui s'est joué jeudi sur les marchés. A l'image de la place parisienne dont l'indice de référence a conclu sur un repli de 0,78 % à 3.129,95 points. 

Cette baisse intervient après une envolée de 11,7 % sur les quatre dernières séances. Et notamment celle de 4,22 %, mercredi, motivée par l'action concertée des grandes banques centrales. La BCE, la Fed, la Banque du Canada, d'Angleterre, du Japon et la Banque nationale suisse ont en effet convenu de faciliter et d'étendre jusqu'en février 2013 les échanges de devises entre elles (swap). Par ailleurs, certaines d'entre elles ont indiqué vouloir poursuivre leurs opérations de refinancement sur trois mois.

Ces mesures ont pour principal objectif d'écarter le risque d'un crédit crunch, tout du moins à moyen terme, notamment en Europe où le climat de défiance ces dernières semaines a exacerbé les sentiments dans le secteur bancaire au point que les établissements avaient de plus en plus de difficulté à se prêter entre elles. Et encore moins aux entreprises. Ces mesures tombent donc à point nommé pour huiller à nouveau les rouages d'une économie européenne qui, au-delà d'une croissance de plus en plus faible, risquait bel et bien de se gripper. Le spectre d'un remake de 2008 marqué par un paralysie du marché interbancaire et de l'assèchement du marché de crédit a de fait été écarté.

Reste qu'au-delà de l'enthousiasme soulevé par ces mesures, les investisseurs n'en restent pas moins réalistes sur la situation. Ils attendent désormais des mesures concrètes et durables sur la dette et, sur le front politique, des avancées sur les réformes structurelles - institutionnelles et financières - nécessaires à la survie de la zone euro.

"Les actifs dits risqués se sont envolés, mais l'enthousiasme se dissipera à moins d'être suivi d'actions supplémentaires en provenance des dirigeants dans les jours à venir" soulignaient en ce sens les analystes du Crédit Agricole CIB dans une note, jeudi matin.

Dans ce contexte, les émissions obligataires de l'Espagne et de la France ont rassuré les intervenants malgré une nouvelle tension des taux espagnols.

Outre-Atlantique, le rythme de croissance du secteur manufacturier aux Etats-Unis a été plus soutenu que prévu en novembre, à son plus haut niveau depuis juin, selon l'indice des directeurs d'achats publié mercredi par l'Institute for Supply Management (ISM). L'indice manufacturier a augmenté à 52,7 contre 50,8 le mois précédent, alors que les attentes se situaient à 51,5 points, selon une enquête Reuters auprès d'économistes. Le seuil de 50 points marque la différence entre croissance et contraction. La composante des nouvelles commandes a progressé à 56,7 points son plus haut depuis avril. La composante emploi a au contraire reculé à 51,8 points contre 53,5 points.

Sur le front des valeurs,  les prises de bénéfices ont concerné en premier lieu les valeurs bancaires qui accusent les plus fortes baisses. A l'image de Crédit Agricole qui avec un recul de 3,83 % a enregistré la plus forte baisse du CAC 40, suivi de près par Société Générale (-3,21 %) et Axa (-2,05 %).

A l'inverse, C'est Carrefour qui a signé la plus forte hausse de l'indice parisien avec un gain de 1,85 %. Pour sa part, Alcatel-Lucent s'est adjugé 0,89 %, profitant d'un relèvement de recommandation de Goldman Sachs sur l'ensemble du secteur.

Sur le marché des changes, l'euro  a continué de s'apprécier. a la clôture des marchés, la monnaie unique s'échangeait contre 1,348 dollar (+0,30%). De leur côté, les cours du pétrole évoluaient à la baisse. Au même moment, le baril de Brent de la mer du Nord se repliait de 1,83 % à 108,67 dollars tandis que le WTI s'échangeait contre 99,29 dollars (-1,06 %).

 

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