L'euro poursuit sa baisse face au dollar, la Grèce inquiète toujours

L'euro poursuivait son repli face au dollar mardi, tombant à des plus bas depuis deux semaines et demie, dans un marché s'interrogeant sur le niveau de participation des créanciers privés à l'effacement d'une partie de la colossale dette de la Grèce.
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Vers 22H00 GMT (23H00 à Paris), l'euro s'échangeait à 1,3113 dollar contre 1,3218 dollar lundi vers 22H00 GMT. L'euro baissait aussi face à la monnaie japonaise à 106,06 yens contre 107,76 yens lundi soir. Le dollar cédait également du terrain face à la devise nippone à 80,88 yens contre 81,53 yens la veille.

"L'incertitude sur l'échange de la dette grecque pèse sur le moral du marché, ce qui se traduit dans un dollar plus fort", a résumé Vassili Serebriakov, stratège de Wells Fargo. La monnaie unique européenne était plombée par les interrogations sur le nombre de banques, de fonds spéculatifs, d'assureurs ou de fonds de pension qui accepteront de participer volontairement à l'effacement d'environ 107 des 200 milliards d'euros de dette souveraine grecque détenus par les créanciers privés, alors que la date butoir de cette opération -jeudi- approche.

"Les marchés fonctionnent en mode attentiste", ont observé les analystes de Commerzbank. "On ne saura qu'en fin de semaine combien d'investisseurs ont accepté de participer volontairement à la restructuration de la dette grecque". Ce renoncement par les créanciers privés de la Grèce à une part importante de la dette souveraine est une condition essentielle du second plan de sauvetage international destiné à éviter un défaut de paiement à Athènes courant mars.

Baisse de la croissance chinoise

De plus, la prudence du marché était exacerbée par des commentaires du commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Olli Rehn, qui a déclaré mardi que la zone euro traversait une "récession modérée". En outre, les cambistes digéraient toujours l'annonce lundi par la Chine d'une révision à la baisse de son objectif de croissance annuelle, à 7,5% en 2012 contre 8% anticipés précédemment.

Pour Valentin Marinov, analyste chez CitiFX, "les inquiétudes au sujet de la résistance de la croissance de la Chine", dans un monde encore globalement en crise, ont fourni aux cambistes un prétexte pour engranger quelques bénéfices sur des actifs jugés risqués, qui s'étaient bien tenus jusqu'à fin février. Par ailleurs, les cambistes devraient rester sur une note prudente jusqu'à la diffusion vendredi du rapport mensuel sur l'emploi et le chômage aux Etats-Unis, un indicateur majeur pour évaluer la santé de la première économie mondiale. Vers 22H00 GMT, la livre britannique perdait du terrain face à l'euro à 83,41 pence pour un euro, comme face au billet vert à 1,5720 dollar.

La devise helvétique progressait face à l'euro à 1,2049 franc suisse pour un euro, mais reculait face au billet vert à 0,9188 franc suisse pour un dollar. Le yuan chinois a fini à 6,3082 yuans pour un dollar contre 6,3069 yuans la veille.

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