Les valeurs des banques dévissent, mais la Bourse de Paris tient bon. A la mi-séance, le CAC 40 prenait 21,05 points à 3.210,14 points, soit une augmentation de 0,66%, dans un volume d'échanges de 1,066 milliard d'euros.

Le marché parisien a très vite effacé une ouverture en baisse pour tenter de se reprendre après avoir lâché 2,47% vendredi. Les investisseurs ont pu se satisfaire d'un indicateur en zone euro, laquelle a enregistré un excédent de son commerce extérieur de 2,8 milliards d'euros en février, après un déficit de 7,9 milliards en janvier .

Ce rebond est encore fragile, tant les "inquiétudes quant à la croissance mondiale et la capacité de l'Espagne à réduire son déficit public ont pris le pas sur l'amélioration de la situation des entreprises", estime Markus Huber, analyste chez ETX Capital. Le CAC 40 était toutefois en hausse alors même que le taux à 10 ans de l'Espagne est repassé au-dessus des 6%, signe des tensions sur le pays.

Climat tendu, regard tourné vers les indicateurs américains

Le marché réagissait peu par ailleurs au lancement du contrat à terme sur les obligations de la France, en légère baisse, mais peu échangé. "Cette dernière semaine avant le premier tour des élections françaises s'ouvre dans un climat extrêmement tendu en raison de la dégradation du marché obligataire souverain européen", préviennent toutefois les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.

Les investisseurs se préparaient enfin à la publication de plusieurs indicateurs aux Etats-Unis dans l'après-midi, comme les ventes de détail pour mars et l'activité industrielle dans la région de New York pour avril.

Renault, GDF Suez et Bouygues à la hausse, les banques à la baisse

Côté entreprises, Mattel et Citigroup publieront leurs résultats pour le premier trimestre. Le marché parisien profitait avant tout du rebond de nombreuses valeurs cycliques, dépendantes de la conjoncture, à l'image de Renault (+1,79% à 36,60 euros), Bouygues (+1,40% à 21,44 euros), Saint-Gobain (+1,27% à 30,28 euros) et STMicroelectronics (+1,29% à 5,28 euros).

Les groupes énergétiques contribuaient largement à la hausse, comme Technip (+2,70% à 85,70 euros) et Total (+2,03% à 37,16 euros). GDF Suez prenait 2,62% à 18,43 euros. Le groupe a annoncé avoir obtenu l'accord des administrateurs indépendants du groupe britannique International Power pour son offre relevée sur le groupe.

En revanche, les valeurs bancaires souffraient des inquiétudes sur l'Espagne et d'une note défavorable sur les banques européennes de JPMorgan. BNP Paribas perdait 3,85% à 29,23 euros, Crédit Agricole 3,71% à 3,76 euros et Société Générale 3,31% à 17,22 euros. Arkema (+2,35% à 68,30 euros) profitait d'une relèvement de recommandation à "surpondérer", contre "neutre", par les analystes de la banque britannique HSBC. Enfin, Naturex lâchait 0,40% à 49,80 euros après avoir annoncé vendredi "l'indisponibilité temporaire" pour des "raisons de santé" de son président-fondateur, Jacques Dikansky.