La Bourse espagnole plonge de plus de 3%, plombée par les banques

La Bourse madrilène plongeait mercredi après-midi de plus de 3%, se rapprochant de ses plus bas niveaux en neuf ans, alors que le secteur bancaire espagnol, fragilisé depuis l'éclatement de la bulle immobilière, inquiète de plus en plus les marchés.
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La bourse espagnole tire clairement vers le bas depuis la semaine dernière. Et la chute s'accentue aujourd'hui. A 14h44, l'indice Ibex-35 des valeurs vedettes espagnoles chutait de 3,20% à 6.786,4 points, proche de son plus bas niveau depuis 2003. Santander, première banque en zone euro par la capitalisation, cédait 4,41% à 4,512 euros, alors que sa principale concurrente, Banco Bilbao Vizcaya Argentaria (BBVA), perdait 4,70% à 4,866 euros et la troisième banque du pays, CaixaBank, reculait de 3,38% à 2,516 euros.

Le secteur bancaire espagnol concentre actuellement toutes les inquiétudes des investisseurs: ayant accordé des crédits à tout-va pendant la bulle immobilière, il est fragilisé depuis son éclatement en 2008. Selon la Banque d'Espagne, fin 2011, il accumulait 184 milliards d'euros d'actifs immobiliers problématiques, soit 60% de son portefeuille.

L'Espagne en pleine tourmente

Standard and Poor's s'en est inquiétée jeudi dernier, voyant "une probabilité croissante que l'Etat espagnol doive fournir un soutien budgétaire supplémentaire au secteur bancaire", ce qui l'a amenée à abaisser de deux crans la note souveraine de l'Espagne, de A à BBB+. Lundi, l'agence a cette fois dégradé les notes de neuf banques espagnoles, dont Santander et BBVA.

La semaine dernière, le FMI aussi appelait l'Espagne à aller plus loin dans l'assainissement de ses banques afin de "remédier aux faiblesses qui demeurent". Les autorités espagnoles ont déjà imposé aux banques du pays de nettoyer leur bilan des actifs immobiliers risqués, en réalisant pour 53,8 milliards d'euros de provisions. Elles pourraient désormais adopter une solution plus radicale, en mettant de côté ces actifs risqués dans ce qui constituerait une structure de défaisance ou "bad bank". Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Economie a confirmé envisager ce mécanisme mais a insisté qu'il se ferait sans apport de fonds publics.

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Commentaire 1
à écrit le 02/05/2012 à 18:10
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Finalement ce sont les marchés qui poussent les politiques à faire le travail que voulaient les électeurs. Monti est bien populaire chez lui. Combien au lendemain de l'élection de 2007 ont dit qu'on ne les y reprendrait plus? La cigale mangera-t-elle...

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