Quand la politique domine le jeu

Le désaveu cinglant d'Angela Merkel aux élections de la région la plus peuplée d'Allemagne affaiblit sa légitimité à la veille de la première rencontre franco-allemande. Merkel devra non seulement tirer les leçons de cet échec pour ne pas perdre les élections de septembre 2013 mais aussi ajuster le curseur entre politique d'austérité et de croissance, au moment même où la Grèce n'a jamais été aussi proche d'une sortie de la zone euro.
Copyright Reuters

CLAQUE ELECTORALE POUR MERKEL
Un revers cuisant pour le CDU qui n?obtient que 39% des voix dans la région Rhénanie-du ?Nord-Westphalie. Le plus faible score depuis la seconde guerre mondiale. Les sociaux démocrates, alliés avec les verts sont en mesure de former une majorité confortable au parlement en remportant 121 sièges sur les 221 dans ce bastion traditionnel de la gauche qui est aussi la région la plus peuplée d?Allemagne.

UN CAMOUFLET CONTRE LA POLITIQUE D?AUSTERITE ?
Si un sondage montre que les Allemands soutiennent encore à une immense majorité le traité budgétaire européen que certains voudraient modifier, elle devra tirer les leçons de cet échec pour ne pas perdre les élections de septembre 2013.

VERS UN CLASH HOLLANDE-MERKEL
Le désaveu cinglant d?Angela Merkel aux élections régionales pourrait pousser la chancelière à assouplir sa vision en acceptant d?introduire une dimension de croissance dans le traité européen de discipline budgétaire. En tout cas, la rencontre entre le nouveau président français élu et la chancelière promet du débat, sur fond de crise aiguë en Grèce

EN GRECE ENCORE (ET TOUJOURS) L?IMPASSE POLITIQUE
Le président grec s'est efforcé e week-end d'obtenir à l'arrachée la formation d'un gouvernement de coalition pour éviter de nouvelles législatives mais la reprise du dialogue s'annonce compliquée puisque le chef de file de la Coalition de la gauche radicale (Syriza) a décidé de ne pas se rendre à la convocation présidentielle.

L?EUROPE MET ATHENES SOUS PRESSION
L?hebdomadaire allemand Der spiegel n?y va pas par quatre chemins en titrant « Pourquoi la Grèce doit quitter la zone euro ». De fait, le dilemme qui se pose est clair. Soit Athènes accepte de perdre ce qui lui reste de souveraineté budgétaire et dans ce cas elle applique le plan d?austérité fixé par ses créanciers pour recevoir sa prochaine tranche d?aide. Soit elle refuse, et dans ce cas, elle risque le défaut de payement ce qui pourrait précipiter sa sortie la zone euro.

Lire la suite de cet article sur Monfinancier

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 3
à écrit le 14/05/2012 à 20:42
Signaler
Les peuples prennent petit à petit le pouvoir sur le système financier et c'est déjà une toute petite victoire. Il reste à mettre les spéculateurs au tapis! Ce vote allemand tombe à pic pour crédibiliser l!action du nouveau président français.

à écrit le 14/05/2012 à 14:16
Signaler
Pourquoi ne recommandez vous pas à tous nos politiques de lire ou relire les belles fables de Jrean de La fontaine ? en patriculier:"la cigale et la fourmi".

à écrit le 14/05/2012 à 11:08
Signaler
Intéressant de savoir si le SPD et les VERTS, ont aussi bénéficié du vote confessionnel (97%) comme Hollande en France . Tu as dit démocratie?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.