Les bourses fléchissent, mais ne paniquent pas. Les dégradations des notes de la Grèce et de 16 banques espagnoles n'ont pas provoqué, pour l'heure, de panique sur le CAC 40. A 12h10, la Bourse de Paris cédait 0,14%, repassant au-dessus des 3.000 points à 3.004,44 points, dans un volume d'échanges de 1,445 milliard d'euros. Le secteur bancaire s'affichait même en très nette hausse, profitant d'une vague d'achats à bon compte après son fort recul des derniers jours. Société Générale s'envolait de 4,46% à 16,15 euros, BNP Paribas de 3,36% à 26,33 euros et Crédit Agricole repassait au-dessus des 3 euros (+2,03% à 3,06 euros).

Les dégradations ne surprennent plus le marché

"Les agences de notation nous ont habitués à ce genre d'annonces. Elles ne surprennent plus le marché et on voit bien qu'il n'y a aucun effet de panique", note Yves Marçais, vendeur chez Global Equities. Fitch a abaissé d'un cran la note à long terme de la Grèce, à "CCC", prévoyant le risque d'un retrait du pays de la zone euro.

En Espagne, la sanction de Moody's est tombée pour 16 banques. La perspective est "négative" pour dix de ces établissements, ce qui signifie que Moody's envisage d'abaisser leur note à l'avenir. Pour les six autres, la note reste sous examen et pourrait encore descendre à très court terme. Moody's a également dégradé la note de quatre régions espagnoles, dont la Catalogne, alors que Madrid vient d'approuver les plans d'austérité présentés par 16 des 17 régions du pays pour réduire de moitié leur déficit cette année.

Les bourses attendent des solutions du G8

Les investisseurs attendent, dans ce contexte difficile, des réponses lors du sommet du G8 qui s'ouvre ce vendredi à Camp David. "Les chefs de gouvernement pourraient ouvrir la voie à des négociations entre les gouverneurs des banques centrales. Une intervention conjointe ou une coordination des actions serait un vrai facteur de soutien et de réduction de l'aversion au risque", notent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.

Le marché suivra aussi avec beaucoup d'attention l'entrée en Bourse de Facebook sur la plateforme boursière électronique américaine Nasdaq au prix de 38 dollars l'action. Pour cette introduction -la plus importante pour une valeur internet et la deuxième plus importante aux Etats-Unis tous secteurs confondus, derrière Visa-, analystes et financiers attendent de voir jusqu'où va monter le titre au cours de sa première journée de cotation.

A Paris, peu de nouvelles des entreprises animaient la séance. Du côté des valeurs, ArcelorMittal prenait 1,33% à 11,45 euros. Le groupe va vendre pour 605 millions de dollars ses activités de distribution de formage d'acier en Amérique du Nord et centrale à son concurrent américain Nucor. Vallourec cédait 1,50% à 31,77 euros malgré le relèvement de recommandation de JPMorgan, à "neutre" contre "vendre" auparavant. Eutelsat Communications cédait 0,60% à 23,16 euros. UBS a relevé sa recommandation sur le titre à acheter, contre neutre auparavant.