Le désendettement, une priorité aussi pour les entreprises

Plus forte hausse du CAC 40 depuis le 1er Janvier avec un gain de 68 %, Lafarge a basé son renouveau sur le désendettement, avec semble-t-il un certain succès. D'autres sociétés veulent l'imiter.
(Crédits : (c) Photo Thomson Reuters)

En février 2009, Lafarge annonçait son premier plan pour réduire son endettement, qui représentait plus de 50% de ses fonds propres en 2008. Le titre, qui valait près de 100 euros fin 2007, venait alors de subir la crise de plein fouet et atteignait un plus bas de plus de 10 ans, sous les 30 euros. La société a alors réorganisé ses activités, cédé des actifs non stratégiques et réduit son dividende. Les effets ont tardé à se faire ressentir, notamment en 2010 où Lafarge a dû accentuer son plan. Il y a près d'un an, le titre Lafarge était à un nouveau plus bas depuis 10 ans, sous les 23 euros, alors que sa dette venait d'être dégradée par Fitch. Mais fin 2011, la dette ne représentait plus que 40% de ses fonds propres. Une réduction qui a été saluée par le marché, tandis que les résultats du groupe restent relativement stables. Il faut dire que la crise des dettes souveraines n'impacte pas uniquement les états. Elle touche également les emprunts privés - notamment sur les sociétés très endettées qui voient leur taux de refinancement grimper. Pour celles-ci, il est donc encore plus difficile de diminuer la dette, à cause du coût de refinancement de plus en plus élevé. Du coup, les sociétés qui arrivent à réduire leur endettement sont souvent bien récompensées en Bourse.

Le titre Pernod Ricard a doublé depuis février 2009

C'est le cas également de Pernod Ricard. En 2007, déjà, son ratio d'endettement s'élevait à prés de 100% de ses fonds propres. En 2008, la société a néanmoins continué à faire des acquisitions au prix fort, notamment celle d'Absolute Vodka. En 2009, son ratio d'endettement s'élevait à 140%. Le titre était alors à un plus bas depuis 2004, à 40 euros. Le groupe a alors lancé un large programme de cessions d'actifs qui lui a permis de réduire sa dette par 2. Il a ainsi cédé Wild Turkey, lindauer, Georgian Wine and Spirits et récemment il a cédé ses parts dans les sociétés danoises Brøndums et Aalborg et l'allemand Malteserkreuz Aquavit. Malgré ces cessions d'actifs, la société a réussi à conserver un chiffre d'affaires stables, notamment grâce aux ventes dans les pays émergents. Ce qui a permis à la société d'améliorer sa rentabilité et donc ses résultats. Ces performances ont été largement récompensées en Bourse puisque le titre a doublé depuis février 2009.

C'est un peu plus compliqué pour Eurotunnel...

Une situation qu'aimerait imiter Eurotunnel. Mais sa situation est encore plus compliquée que celle de Lafrage. Sa dette s'élève à plus de 3.5 milliards d'euros. La réduction de l'endettement de près 100 millions en 2011 est certes un bon signe mais le bout du tunnel est encore loin pour le groupe de transport.

Plus récemment, Veolia a annoncé prévoir une réduction de sa dette de 2,5 à trois milliards d'euros grâce notamment à des cessions d'actifs. Une annonce qui a ravi les marchés : Le titre Veolia a bondi de plus de 5% depuis. Mais ces annonces ne suffisent pas non plus sur le long terme.

En 2008, le Groupe Partouche avait fait de la réduction de son déficit une priorité. Depuis, la dette ne baisse pas vraiment, pas aidé il est vrai par les pertes accumulées par la société depuis 5 ans : Le titre a perdu 93% de sa valeur en bourse sur 5 ans...

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