Le marché applaudit le redressement des marges d'Eiffage

Le groupe de BTP Eiffage s'envole de 7,8%, à 24,51 euros, après avoir fait état d'une embellie de ses perspectives et de sa rentabilité, indiquant tabler sur une amélioration des marges en 2012 dans ses différentes activités.

Malgré une stagnation du chiffre d'affaires, l'amélioration des marges d'Eiffage se confirme dans plusieurs branches comme celle de la construction et des installations électriques, ce qui a permis au résultat net du groupe d'augmenter de 19% à 51 millions d'euros. Un résultat net qui dépasse d'ailleurs de loin les attentes des analystes qui visaient en moyenne 39,4 millions. Le résultat opérationnel a quant à lui progressé de 11% au premier semestre, pour s'inscrire à 499 millions d'euros, contre 463 millions d'euros attendu. Une nette amélioration de la rentabilité d'autant plus remarquable que le troisième groupe français de construction et de concessions avait déjà annoncé fin juillet que son chiffre d'affaires avait reculé de 1,2% au deuxième trimestre. Cette amélioration des marges est la bonne nouvelle de la publication car celles-ci sont inférieures à la moyenne du secteur et constitue l'un des points noirs du dossier. En témoigne le fait qu'Eiffage dégage une marge nette de 1.9%, contre 2,7% pour Bouygues ou encore 5% pour Vinci.

Légère progression du chiffre d'affaires

Sur l'ensemble du premier semestre, le chiffre d'affaires déjà publié a légèrement progressé, ressortant en hausse de 0,2% à 6,62 milliards d'euros. A périmètre et changes constants, il a progressé de 0,6%. Si le chiffre d'affaires est stable, le carnet de commandes a en revanche bondi de 19,7% sur un an, pour s'établir à 13,5 milliards d'euros au 1er juillet, dopé par le contrat de ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire décroché par Eiffage. Sans ce contrat, le carnet de commandes est stable sur un an.

Essentiel de l'activité en France

Le groupe a également confirmé son objectif d'une légère croissance de son chiffre d'affaires annuel, à 14 milliards d'euros en misant sur l'internationalisation.

En effet, contrairement à ses concurrents Vinci et Bouygues, le troisième groupe français de BTP, est très peu présent hors d'Europe et réalise l'essentiel, c'est à dire 84% de son activité en France et, ce qui le rend ultra dépendant du dynamisme du secteur de la construction, des conditions météorologiques et de la conjoncture dans l'hexagone. Le groupe qui s'est fixé pour objectif de réaliser 1 milliards de chiffre d'affaires hors Europe compte notamment se développer sur le continent africain, où il pourrait commencer à décrocher des contrats de construction ferroviaire et routière d'ici 12 à 18 mois, a indiqué Jean-Louis Servranckx, président du pôle Travaux publics.

Consensus partagé

Le consensus est très partagé sur le dossier avec 45% des analystes à l'achat quand 55% ont à conserver. Bank of America Merrill Lynch souligne que le groupe de BTP vise une marge opérationnelle de 5% pour sa division énergie dans 2 ou 3 ans, et s'attend à un rebond de la marge dans les travaux publics en 2012. Il conserve néanmoins une recommandation "neutre" sur le titre, avec un objectif de cours de 29 euros. Le titre s'envolait de 7,8% à 24,50 sur le SBF 120 ce qui porte sa performance à 30% depuis le début de l'année.

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