Le dollar recule fortement face à l'ensemble de ses contreparties. Il dévisse de 1,16% face au yen, pour s'échanger à 103,56 yens contre 104,80 au plus haut en séance. Plusieurs raisons viennent expliquer l'effondrement du billet vert. D'abord les publications trimestrielles, qui ont tendance à décevoir outre-Atlantique.
Ensuite sur le front économique, les nouvelles ne sont guère enthousiasmantes. D'abord, l'activité du secteur manufacturier aux Etats-Unis a subi un coup de frein, plombée par les conditions hivernales extrêmes enregistrées au cours du mois de janvier. L'indice PMI du secteur manufacturier des Etats-Unis tombe ainsi à 53,7 en janvier, contre 55 en décembre, en données définitives. Ensuite, les inscriptions hebdomadaires au chômage qui se sont établies à 326 000, en légère hausse par rapport au 325 000 demandes une semaine auparavant. C'est en revanche un peu mieux que prévu, le consensus de place tablant sur 330 000 demandes.
Des mesures de financement exceptionnelles
A ces mauvais indicateurs vient s'ajouter une lettre du Trésor américain qui presse à nouveau le Congrès de relever le plafond de la dette, estimant n'avoir de quoi remplir ses obligations financières que jusqu'à fin février. Le temps presse, car le plafond d'endettement américain, dont le relèvement est une prérogative du Congrès, arrive à échéance le 7 février.
Pour résumer, au-delà de cette date, et pour continuer à fonctionner, l'Etat américain devra faire appel à des mesures de financement exceptionnelles, comme suspendre ses participations à des fonds de pension de fonctionnaires, comme il l'avait fait à l'automne dernier.
De quoi faire ressurgir l'aversion au risque. En conséquence, les marchés actions accélèrent à la baisse. Le dollar recule fortement, propulsant l'euro au contact des 1,3670$, en hausse de 0,98%. La monnaie unique recule légèrement de 0,12% face au yen, à 141,67 yens. Le billet vert dévisse de son coté de 1,12% face à la devise nippone pour se négocier à 103,65 yens.
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