La contagion grecque

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Le ministre des Finances grec a présenté hier son projet de restructuration de la dette. Il a momentanément abandonné son exigence de suppression d'une partie de la dette et propose un échange de la dette actuelle contre une dette perpétuelle et une dette dont le remboursement serait lié à la croissance économique. En Espagne, l'inquiétude commence à se propager.

L'ESPAGNE SOUS PERFORME
Alors que les indices boursiers européens ont bien progressé depuis le début d'année, un pays fait du surplace : l'Espagne. Les actions espagnoles n'ont pas profité de l'annonce de la Banque Centrale Européenne. Et pourtant les indicateurs économiques sont plutôt favorables comme on l'a vu hier avec l'indice des directeurs d'achat. La raison est simple : les investisseurs craignent le risque de contagion et un effet Syriza sur le parti d'opposition Podemos.

LES TAUX RESTENT BAS
On est en dessous de 1.50% à 10 ans. Un taux inimaginable. Mais les investisseurs savent que la BCE soutiendra la dette espagnole en cas de crise politique et personne n'envisage la possibilité d'une sortie de l'Espagne de la zone euro. Non, la crainte c'est que le gouvernement Grec obtienne des concessions sur sa dette de la part de l'Europe, que cela amplifie la progression déjà forte de Podemos aux prochaines élections et qu'on ait en Espagne une politique anti-business et anti-entreprises. L'Espagne est le pays qui regarde la situation grecque avec le plus d'attention en Europe.

LE PORTUGAL N'EST PAS DANS LA TOURMENTE
C'est d'ailleurs très étonnant. Le Portugal avait été une des premiers victimes de la contagion de la crise de la dette grecque et le Portugal avait dû demander l'aide de l'Europe. Or, on n'en parle pas, mais le Portugal va voter lui aussi. Cet automne. Mais pour l'instant les partis traditionnels sont en position de force. Coalitions de centre droit et de gauche traditionnelle sont au coude à coude dans les sondages. Les partis extrémistes n'ont pas profité de la crise et le Portugal continue à faire figure de bon élève au sein de la zone euro. Au moins un pays dont on n'aura pas à s'inquiéter si l'Europe cède à la Grèce.

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Commentaires 4
à écrit le 03/02/2015 à 14:15
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Qui dit contagion pense virus ou bactéries, donc anti-biotiques ou défenses naturelles. Et qui parle ainsi doit y connaître quelque chose, renseigné par des sachants tels Goldman Sachs ou Lazard ou des cohortes de traders et dealers, accrocs acrobate...

à écrit le 03/02/2015 à 13:57
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Vous ne savez que reprendre les dépêches aussi pour votre formation je vous conseille la lecture de PIerre Sarton du Jonchay. Je vous laisse chercher c'est plus difficile mais cela en vaut la peine.

à écrit le 03/02/2015 à 12:33
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La bonne contagion grecque qui révèle les mesures dogmatiques utilisés par la Troïka et l'illusion d'une UE démocratique!

le 03/02/2015 à 14:13
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Intelligent, voilà quelqu'un de compétent !!! Y'a qu'à !!!

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