
Réveil difficile pour les Bourses européennes. Alors que Londres reste fermée en raison du couronnement de Charles III, les Bourses de Paris et de Francfort ont ouvert ce matin à l'équilibre à +0,05% pour la première et +0,01% pour la seconde. Les places asiatiques, quant à elles, ont gagné 1,81% à Shanghai, 0,44% à Shenzen et 1,2% à Hong Kong. Tokyo a, de son côté, reculé de 0,7% après un long week-end de cinq jours.
Ces chiffres indiquent différentes réactions face aux résultats de l'emploi aux Etats-Unis. Celui-ci a bondi de manière inattendue en avril confirmant ainsi la résilience de l'économie américaine. Mais les Bourses européennes restent méfiantes car la lutte contre l'inflation aux Etats-Unis demeure. Les prix à la consommation pour avril et les prix à la production seront publiés dans la semaine et permettront de connaître l'inflation. Car, si le marché de l'emploi demeure solide, l'activité économique des deux côtés de l'Atlantique a commencé à ralentir.
La Fed et la BCE relèvent leurs taux
L'inflation demeure « trop élevée pour trop longtemps » en zone euro (les 20 pays à avoir adopté la monnaie unique) d'après la Banque centrale européenne (BCE). Et pour cause, l'inflation a navigué encore bien au-dessus de l'objectif de 2% en avril, regagnant 0,1 point de pourcentage, à 7%, après des mois de ralentissement. Toutefois, en excluant les prix d'énergie, de l'alimentation, du tabac et de l'alcool, l'inflation « sous-jacente » a reculé pour la première fois en un an, à 5,6% contre 5,7% en mars, selon Eurostat.
La Réserve fédérale des États-Unis (Fed) relève, de son côté, ses taux d'un quart de point de pourcentage, soit 25 points de base, indique-t-elle dans son communiqué. Le principal taux directeur de la Fed se situe désormais dans une fourchette de 5,00 à 5,25%, au plus haut depuis 2006, à l'issue d'une décision prise à l'unanimité.
Si les chiffres des Etats-Unis entraînent une réserve du côté européen, les Bourses chinoises affichent des échanges dynamiques après la remontée de la Bourse de New-York vendredi dernier et dans l'attente des chiffres de l'inflation en Chine cette semaine.
L'Allemagne plombe les Bourses européennes
En Europe, l'activité économique ralentit. La production industrielle allemande a ainsi diminué de 3,4% en mars après une hausse de 2,1% en février. Une chute plus importante que ce que prévoyaient les analystes, qui misaient sur une baisse de 1,3%. Les commandes ont chuté encore plus lourdement, en baisse de 10,7%, du jamais vu depuis la pandémie de COVID.
Ce recul s'explique en grande partie par l'industrie automobile, qui représente à elle seule environ 20% de l'industrie allemande. Elle a diminué de 6,5% sur un mois. En cause : la crise des semi-conducteurs s'atténue progressivement mais continue de ralentir la production. Le gouvernement allemand mise sur une croissance de 0,4% sur l'ensemble de l'année 2023.
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