CAC40 : tutoie de nouveau les 7.350, beau bilan hebdo, à +3%

(CercleFinance.com) - La bourse de Paris remonte inexorablement au contact de ses records absolus, le CAC40 se redressant spectaculairement de 7.270 vers 7.352 (-0,2%) au lendemain d'une journée qui aura vu l'indice parisien signer un nouveau record intraday avec une cime à 7.387 points... de nouveau très proche.

Le CAC40 boucle une 20ème semaine de hausse (un 5ème mois boursier positif d'affilée, février se solde par +5%) avec un score hebdomadaire qui flirte avec les +3%. Le CAC40 'GR' qui gravite au-delà des 21.600 affiche +14% depuis le 1er janvier.

L'Euro Stoxx50 a également fait volte-face, repassant de -1,1% à -0,5%, mais il ne gagne que +1,5%: cette sous-performance résulte du moindre impact des valeurs du luxe sur la performance globale.

Wall Street vient de rouvrir en baisse (le S&P500 perd encore -0,7%, le Nasdaq -0,5%), mais rien n'y fait, les acheteurs reprennent la main, pour des raisons essentiellement techniques en cette séance des '3 sorcières' qui va couronner un mois de février encore très haussier, et c'est la 5ème échéance mensuelle qui se conclut dans le vert.

L'ambiance apparaît moins euphorique du côté de New York, à la suite de chiffres de l'inflation ayant nourri les craintes autour de l'évolution de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.

Les prix à la production ont augmenté plus que prévu en janvier (+0,7%), sous l'effet des coûts de l'énergie, ce qui semble éloigner la perspective d'une baisse de taux de la part de la Fed.

Mais on tente de rassurer un peu avec les prix à l'importation aux Etats-Unis : ils ont baissé de 0,2% le mois dernier, après un repli de 0,1% en décembre 2022, tandis que les prix à l'exportation ont rebondi de 0,8% en janvier, après une chute de 3,2% le mois précédent.

Selon le Département du Travail, la variation sur les 12 derniers mois des prix à l'importation US affichent une hausse de 0,8%, en données brutes comme hors produits pétroliers, et ceux à l'exportation se sont accrus de 2,3% (+1,7% hors produits agricoles) en janvier.

La semaine va s'achever avec la publication d'un chiffre qui ne bouleversera pas le paysage boursier (ni obligataire) : l'indice des indicateurs avancés du Conference Board a reculé de 0,3% en janvier (après -0,8% en décembre -chiffre révisé de -1%- et -1,1% en novembre), c'est à dire exactement au niveau prévu par le consensus.

Les investisseurs américains semblent ne plus trop savoir sur quel pied danser, tiraillés entre le scénario privilégié d'un 'atterrissage en douceur' de l'économie et celui moins prometteur d'une surchauffe des prix qui justifierait une politique toujours restrictive.

'Une crainte chasse l'autre', explique Bruno Cavalier, l'économiste en chef d'Oddo BHF. 'Depuis quelques semaines, le risque de récession semble s'éloigner, en particulier aux Etats-Unis', souligne-t-il.

'Où est le problème alors? Il est que l'inflation, hormis en Chine, reste trop élevée et ne se modère que lentement', fait-il remarquer.

Conséquence directe, certains stratèges commencent à évoquer le scénario d'une possible hausse de 50 points de base de la Fed à l'issue de la réunion du mois de mars.

Autre contrecoup, les anticipations concernant le taux 'terminal' de la banque centrale américaine évoluent désormais au plus haut pour se situer à près de 5,3% en juillet.

Quant aux indicateurs avancés, attendus dans l'après-midi, ils évoquent depuis six mois la perspective d'une entrée en récession qui semble perpétuellement démentie par la vigueur du marché du travail américain.

'Une récession se caractérise avant tout pas une baisse de l'emploi. Rien de tel ne s'est produit', rappelle ainsi Bruno Cavalier chez Oddo BHF.

Les marchés obligataires terminent la semaine sur une note un peu mopins négative puisque nos OAT se détendent de -2Pts vers 2,923%, les Bunds effacent -1,5Pt à 2,467% et les BTP italiens -3Pts à 3,036%.

Mauvaise surprise du côté des T-Bonds qui se tendent de +4,3Pts à 3,886% et se rapprochent inexorablement des 4,00%.

Dans l'actualité des sociétés, Air France-KLM publie un résultat net positif à 0,73 milliard d'euros au titre de 2022, en amélioration de 4,02 milliards par rapport à 2021, avec une marge opérationnelle à 4,5%, supérieure à celle de 2019 (4,2%) en dépit d'une forte hausse du prix du carburant.

Hermès International dévoile un résultat net part du groupe en croissance de 38% à 3,37 milliards d'euros au titre de 2022, et un résultat opérationnel courant de 4,7 milliards, soit 40,5% des ventes contre une marge de 39,3% l'année précédente.

EDF fait part d'un résultat net part du groupe de -17,9 MdsE en 2022 et d'un EBITDA en net recul (-5MdsE). Le chiffre d'affaires a pourtant augmenté à 143,5 MdsE, soutenu par les prix de l'électricité et du gaz.

Enfin, Safran publie un chiffre d'affaires ajustée de 19 milliards d'euros au titre de l'exercice 2022, en hausse de 25% par rapport à 2021 et de +15,8% sur une base organique. Le résultat net part du groupe ajusté atteint quant à lui 1178 ME, en hausse de 55%, soit un BPA ajusté dilué de 2,68 euros, en hausse de 55%.

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