Pas moins de 12 lycées parisiens et un total de 29 en île de France figurent parmi ceux qui ont les 50 meilleurs taux de réussite au bac. La tendance est la même si l'on s'intéresse au tout haut du panier : 6 lycées d'île de France figurent parmi les dix premiers. Comme pour les différences public/privé, la composante sociale permet d'expliquer en grande partie ces observations. "Il existe des quartiers de Paris où la proportion d'enfants de cadres est unique en France" nous explique la sociologue Marie Duru-Bellat. En outre, ces écarts ne reflètent probablement pas des écarts dans la qualité des cours. "De nombreux enseignants s'installent en province pour terminer leur carrière et l'on sait combien l'expérience dans le domaine de l'éducation est importante", rappelle la sociologue.
Un écart persistant dans les études supérieures.
Les différences de résultats entre Paris et la Province s'observent dès le bac mais quand il s'agit de la poursuite dans le supérieur, il apparaît que les élèves originaires de Paris intègrent plus facilement les formations élitistes. "La concentration des établissements prestigieux, dont les meilleures classes préparatoires, est particulièrement forte sur Paris. En conséquence les lycéens franciliens qui ont des professeurs plus proches de ces établissements ont plus de chances de rejoindre l'élite". Le parcours d'un individu dans le supérieur est ainsi fortement lié à sa provenance géographique et moins à ces capacités personnelles. "C'est contraire à la méritocratie la plus élémentaire" conclu Maris Duru Bellat. Un phénomène qui surprend d'ailleurs les chercheurs étrangers, emprunt d'une image de la France comme un exemple de méritocratie.
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !