Sondage : 4 Français sur 10 se disent mal informés sur le changement climatique et ses effets

Selon un sondage Harris Interactive que nous dévoilons en exclusivité, 86 % des Français sont inquiets des effets du changement climatique.
Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, le 12 janvier.
Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, le 12 janvier. (Crédits : © LUDOVIC MARIN/AFP)

Pendant ces jours de grand froid, les Français y penseront peut-être moins mais, selon un sondage commandé par le ministère de la Transition écologique à l'institut Harris Interactive et révélé par La Tribune Dimanche, 86 % de la population se dit inquiète face au réchauffement de la planète. C'est même leur principal sujet de préoccupation après le pouvoir d'achat et devant l'insécurité, le système de santé ou les guerres dans le monde.

Lire aussiHy24, le champion français de l'hydrogène vert

L'enquête effectuée en ligne début janvier auprès d'un échantillon représentatif de quelque 2 000 personnes démontre que quatre Français sur dix se sentent même très inquiets. 70 % affirment avoir personnellement constaté les effets du changement climatique là où ils habitent au cours des dernières années.

Autre enseignement du sondage : s'adapter aux conséquences du changement climatique est jugé nécessaire par plus de neuf sondés sur dix. Et une action nationale dans ce domaine est jugée comme importante par 93 % des Français. La majorité (57 %) y voit même une priorité pour le pays, alors que six sur dix considèrent que les mesures déjà existantes sont trop peu nombreuses.

Une cinquantaine de mesures

Des pourcentages qui confortent la volonté d'agir du ministre de la Transition écologique. Christophe Béchu organise le 23 janvier un événement baptisé La France s'adapte, visant à « poser la première pierre » du troisième Plan national d'adaptation au changement climatique. Annoncé pour l'été 2024, il vise à préparer le pays au scénario retenu dans la trajectoire de réchauffement de référence pour l'adaptation au changement climatique, publiée à l'automne dernier. À savoir une augmentation moyenne de 4 °C des températures en France métropolitaine entre 1900 et 2100. Une perspective jugée réaliste par 59 % des sondés, mais taboue sur la scène politique jusqu'à ce que Christophe Béchu l'assume publiquement le 30 janvier 2023. « Cela a été reçu par un certain nombre d'observateurs comme la preuve d'un renoncement, dit aujourd'hui le ministre de la Transition écologique. Mais tous les experts nous disent que, compte tenu des émissions mondiales, nous ne sommes pas sur la bonne trajectoire. »

Le nouveau plan contiendra donc une cinquantaine de mesures articulées autour de quatre axes : « protéger les Français », « adapter les territoires et assurer la continuité des infrastructures et des services essentiels », « assurer la résilience de l'économie » et « préserver les milieux naturels et culturels ». Il tiendra compte des spécificités de chaque secteur et sera décliné au niveau des territoires, promet le gouvernement. Sauf que l'exécutif reste confronté à un problème de taille : le manque d'informations et de confiance des Français quant à son action. Seuls quatre d'entre eux sur dix se déclarent en effet bien informés sur ce qui est déjà fait pour adapter la France au changement climatique et 38 % du panel seulement font confiance au gouvernement français dans ce domaine. Le sondage confirme aussi que le degré de préoccupation liée au changement climatique est inversement proportionnel au niveau de revenus et de diplôme.

Alors, comment embarquer l'ensemble de la population ? « Les événements dramatiques dans le Pas-de-Calais et la multiplication des cyclones montrent la nécessité d'accélérer et participent à cette prise de conscience », répond Christophe Béchu, qui mise beaucoup sur son événement de mardi prochain pour commencer à convaincre.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 8
à écrit le 22/01/2024 à 6:05
Signaler
La proportion est la même au sein du gouvernement.

le 22/01/2024 à 10:46
Signaler
vous voulez dire desinformation et mensonge pour valider des contraintes et des taxes et surtout des impots pour remunerer des fainéants

à écrit le 21/01/2024 à 15:17
Signaler
On ne peut pas nier le réchauffement de la planète, mais on nous "enfume" car ce n'est pas la France qui en se tirant une balle dans le pied avec les normes unilatérales va inverser la situation. Rappelons toujours que la seule cause du réchauffement...

à écrit le 21/01/2024 à 10:31
Signaler
...et surtout 8 sur 10 ne veulent pas completement changer de mode de vie.

à écrit le 21/01/2024 à 9:56
Signaler
Tant que l'on voudra transformer tout ce qui est naturel en monnaie pour en faciliter une comptabilité, nous ne pourrons nous adapter à une situation mais on nous imposera une réforme ! ,-)

à écrit le 21/01/2024 à 9:10
Signaler
Logique vu que nous constatons bien que les propriétaires de capitaux et d'outils de production du monde s'en tapent de leur pollution et que leurs larbins politiciens ne font rien à part des déclarations et des réunions à l'autre bout du monde sans ...

le 21/01/2024 à 9:37
Signaler
Le sujet de l’article n’est pas la pollution mais la decarbonation ! Il ne faut pas tout mélanger…….

le 21/01/2024 à 9:46
Signaler
Que ce soit le moteur d'une Renault ou bien celui d'une Fiat c'est bien toujours de la mécanique non ? Qu'est-ce que tu vas me chercher là encore...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.