Wall Street toujours aussi prudente

Les places américaines progressent légèrement ce jeudi, alors que la saison des résultats va symboliquement débuter après la séance et que les chiffres de l'emploi seront publiés vendredi.

Wall Street évolue en légère hausse ce jeudi à l'ouverture. Comme la veille, les places américaines restent prudentes, à la veille de la publication des statistiques officielles du marché de l'emploi aux Etats-Unis. Elles profitent en attendant du repli des demandes hebdomadaires d'allocation chômage et de la faiblesse du dollar, repassé au dessus de la barre de 1,40 dollar pour un euro, après le statu quo monétaire décidé par la Banque centrale européenne. En outre, le coup d'envoi symbolique de la saison des résultats sera donné après la clôture par Alcoa.

Peu après l'ouverture, le Dow Jones s'adjuge 0,20% à 10.990 points, le Nasdaq prend 0,25% à 2.386 points et le S&P 500 progresse de 0,05 % à 1.161 points.

Sur le front des statistiques, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont légèrement reculé la semaine dernière, tombant à 445.000. Il s'agit de leur plus bas niveau depuis la mi-juillet. Les économistes attendaient en moyenne 455.000 dossiers. La moyenne mobile sur quatre semaines, considérée comme plus représentative d'une tendance, s'affiche également en baisse (455.750 dossiers au total). Tout comme le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités.

Du côté des valeurs, PepsiCo chute de 2,53% à 66,39 dollars après avoir légèrement revu à la baisse ses prévisions de résultats annuels. Le producteur de boissons et de snacks ne mise plus que sur une croissance comprise entre 11 et 12% de ses profits en 2010, contre une précédente fourchette allant de 11 à 13%. Par ailleurs, PepsiCo a fait état d'un bénéfice net de 1,9 milliard de dollars au troisième trimestre, une performance tout juste en ligne avec les attentes des marchés. Son chiffre d'affaires a grimpé de 40% sur la période, à 15,5 milliards de dollars, grâce à l'acquisition de ses deux principaux embouteilleurs. Le consensus s'élevait à 15 milliards.

Marriott a également publié ce jeudi ses résultats trimestriels. Le groupe hôtelier s'enfonce de 4,25% à 36,25 dollars, les marchés sanctionnent les objectifs du quatrième trimestre. Le bénéfice par action est attendu entre 33 et 36 cents, là où les analystes escomptaient jusque là 37 cents. En outre, le chiffre d'affaires très légèrement inférieur aux attentes. Ce dernier a atteint 2,65 milliards de dollars, contre 2,66 milliards anticipés par les opérateurs. Le retour aux profits du groupe (83 millions de dollars, en ligne avec les prévisions) passe donc au second plan.

Verizon progresse de 0,09% à 33,39 dollars. Selon le Wall Street Journal, le premier opérateur américain en téléphonie mobile devrait commercialiser l'iPhone début 2011. Cela mettrait ainsi fin au partenariat exclusivité liant Apple à l'opérateur AT&T (-1,01% à 28,33 dollars) sur le sol américain depuis la sortie du premier modèle en 2007. Le groupe à la pomme a déjà renoncé à des contrats similaires dans de nombreux pays, et les marchés spéculent depuis plusieurs mois sur l'arrivée du smartphone vedette chez Verizon. Ce dernier a par ailleurs annoncé le prochain lancement de son réseau de quatrième génération (4G), qui couvrira 110 millions d'Américains.

Le secteur de la distribution est globalement mal orienté après la publication des chiffres de ventes mensuels des principaux distributeurs américains, à l'exception de Wal-Mart. Les spécialistes du discount Target et Costco cèdent ainsi respectivement 0,43% à 53,84 dollars et 0,67% à 64,97 dollars, en raison d'une croissance légèrement décevante de leur chiffre d'affaires en septembre. Les deux groupes sont également victime d'un abaissement d'objectif de cours de Citigroup. Les chaines de grands magasins Macy's (-1,35% à 23,38 dollars) et JCPenney (-4% à 27,84 dollars) reculent malgré des ventes à nombre de magasins comparables nettement supérieures aux prévisions.

Du côté de l'habillement, Gap chute de 2,09% à 18,28 dollars alors que son chiffre d'affaires mensuel a reculé de 2,2% en septembre, à base comparable. Les marchés misaient sur une stabilité des ventes. A l'opposé, Abercrombie & Fitch s'envole de 9,51% à 42,26 dollars. La chaîne de magasins spécialisée dans les vêtements pour adolescent a vu ses ventes grimper de 13% le mois dernier, là où les analystes n'attendaient qu'une croissance de 3,6%.

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