Les spectacles à ne pas manquer en 2024

« Passeport », la nouvelle pièce d'Alexis Michalik, « La Traviata » à l'Opéra Bastille... découvrez les concerts incontournables en 2024.
Les acteurs de « Passeport » en répétition.
Les acteurs de « Passeport » en répétition. (Crédits : © PHOTO ALEJANDRO GUERRERO)

Notre époque, par Alexis Michalik

Sa nouvelle pièce, Passeport, sera créée le 26 janvier au Théâtre de la Renaissance, à Paris. Il en signe lui-même la mise en scène, tandis que certains de ses précédents ouvrages sont encore à l'affiche : Edmond, merveilleuse reconstitution de la création de Cyrano de Bergerac, au Palais-Royal ; Intra muros, plongée dans le monde carcéral, à la Pépinière ; Une histoire d'amour, comédie sentimentale aux couleurs sociétales, au Splendid. Alexis Michalik ne connaît-il donc que le succès ? « Pas tout à fait ! rectifie-t-il. Le film tiré d'Une histoire d'amour n'a pas convaincu... » Mais les records de nombre de représentations de ses spectacles, l'adhésion des critiques et du public lui offrent de belles libertés : « Je peux monter ce que j'écris et choisir les comédiennes et comédiens, sans pression, sans obligation d'avoir des vedettes. »

La vedette, c'est lui ! « Je pensais au thème de Passeport depuis trois ans. J'avais besoin de me documenter, j'avais besoin d'une maturation. Comme pour chaque argument que je développe, je visualise d'abord la fin. C'est le dénouement qui fournit l'idée, le thème. » On est dans l'univers précaire et angoissant des immigrés. Issa est un jeune Érythréen laissé pour mort dans la jungle de Calais. Il perd la mémoire. Seul témoin de son identité, son passeport. Comment va-t-il affronter les autorités, quels amis l'aideront, que comprendra-t-il de notre monde ? Une pièce ambitieuse, lucide et empathique. A.H

Passeport, au Théâtre de la Renaissance (Paris 10e) à partir du 26 janvier.

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Gad Elmaleh, enfin lui

Il pourrait souffler un peu, il choisit d'appuyer sur l'accélérateur. Ces deux dernières années, l'humoriste s'est démultiplié sur les planches et les plateaux de cinéma avec gourmandise et un indéniable succès. Après son aventure américaine, il effectuait en janvier 2023 un retour gagnant avec son one-man-show D'ailleurs - le premier depuis huit ans en France. L'année précédente, il signait une comédie drôle et profonde sur la foi, sa rencontre avec la Vierge Marie et les pièges du communautarisme (Reste un peu). Loin de s'arrêter en si bon chemin, il signe son retour avec un nouveau spectacle, Lui-même, et une tournée marathon d'une centaine de dates dans toute la France. L'occasion de retrouver le taulier au meilleur de son inspiration, entre récit intime bourré d'autodérision, observations sociétales et touches d'humour absurde. Lui-même. E.M

En tournée à partir du 4 février. gadelmaleh.com

Une "Traviata" sous influence

Fascinante cette année dans le rôle-titre de La Somnambule de Bellini à Madrid, familière de l'Opéra de Paris, qu'elle a conquis en 2018 dans Don Pasquale, la soprano américaine Nadine Sierra revient en majesté du 21 janvier au 25 février en France dans La Traviata réinventée par Simon Stone. Pour le metteur en scène australien, Violetta n'est pas une demi-mondaine qui vend son corps comme dans La Dame aux camélias mais une star des réseaux sociaux qui monnaie son image et son influence. L'amour et le corps de la belle n'en sortiront pas plus vainqueurs que dans le roman de Dumas fils... En revanche, la musique de Verdi est intacte, qui plus est brillante sous la direction de son jeune compatriote Giacomo Sagripanti. Décalé et résolument contemporain, le point de vue ironique de Simon Stone a reçu un accueil triomphal en 2019 lors de la création à Garnier. Il en sera sans doute de même pour cette reprise qui affiche bientôt complet avec, autour de la magnétique Nadine Sierra, la mezzo soprano en pleine ascension Marine Chagnon, le ténor mexicain René Barbera et le baryton star français Ludovic Tézier. A.C

La Traviata. Opéra Bastille (Paris) du 21 janvier au 25 février 2024

Ibrahim Maalouf Comédien

Trompettiste star capable de flirter avec tous les registres, jazz, pop ou variété orientale, Ibrahim Maalouf se lance un nouveau défi pour 2024 : nous surprendre en tant que comédien, dans Un homme qui boit rêve toujours d'un homme qui écoute. Du 27 février au 31 mars, c'est sur les planches du théâtre 13e Art, à Paris, qu'il donne la réplique à Thibault de Montalembert, ici dans le rôle d'un écrivain algérien au sommet mais contesté dans son propre pays. Ses conversations, tour à tour amères et risibles, avec un musicien français en quête de liberté joué par Maalouf ont été imaginées par une comédienne, autrice et metteuse en scène chevronnée, Denise Chalem, qui s'est elle-même inspirée des chroniques de Kamel Daoud. Pour écrire sa pièce, elle explique avoir échafaudé un jeu de regards entre deux cultures personnifiées par deux hommes que tout sépare malgré une solide amitié faite d'admiration et d'exigence. A.C

Un homme qui boit rêve toujours d'un homme qui écoute. Théâtre 13e Art (Paris). Du 27 février au 31 mars

ET AUSSI...

La Femme qui danse

Seule en scène de Marie-Claude Pietragalla, en tournée de janvier à juin.

Festival international de piano de La Roque- d'Anthéron

Du 20 juillet au 20 août (Bouches-du-Rhône).

Les Misérables

Comédie musicale, mise en scène de Ladislas Chollat. Du 22 novembre au 31 décembre au Théâtre du Châtelet (Paris 1er).

Patti Smith

En concert le 16 juillet aux Nuits de Fourvière (Lyon).

La Réunification des deux Corées

De Joël Pommerat, du 24 avril au 14 juillet au Théâtre de la Porte Saint-Martin (Paris 10e).

Je vais t'aimer

Comédie musicale de Serge Denoncourt autour des chansons de Michel Sardou. Du 25 janvier au 11 février au Casino de Paris (Paris 9e).

L'Argent de la vieille

Pièce comique de Rodolfo Sonego avec Amanda Lear, du 1er février au 21 avril au Théâtre Libre (Paris 10e).

Dior habille les nuits

Spectacle avec des créations de Dior et des chorégraphies de Giorgio Mancini pour le ballet de Rome, sur le Concerto pour piano et orchestre de Philip Glass. Les 26, 27 et 28 avril au Palais des Congrès (Paris 17e).

Pauvre Bitos - Le dîner de têtes

De Jean Anouilh, mise en scène de Thierry Harcourt, avec Maxime d'Aboville. À partir du 9 février au Théâtre Hébertot (Paris 17e).

Tristan Lopin

Seul en scène, le 2 avril à l'Olympia (Paris 9e).

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