Panama : L'ancien ministre de la Sécurité remporte l'élection présidentielle

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Photo de jose raul mulino, qui a remporte l'election presidentielle de dimanche au panama[reuters.com]
(Crédits : Daniel Becerril)

par Valentine Hilaire et Elida Moreno

CIUDAD DE PANAMA (Reuters) - Jose Raul Mulino a remporté l'élection présidentielle de dimanche au Panama, profitant du soutien de l'ancien président Ricardo Martinelli qui a activement participé à la campagne de son ex-ministre de la Sécurité, depuis l'ambassade du Nicaragua, où il a trouvé refuge après une condamnation pour corruption.

Jose Raul Mulino, politicien conservateur, était considéré comme l'un des favoris du scrutin après avoir remplacé comme candidat Ricard Martinelli, déclaré inéligible du fait de sa condamnation en justice.

Il sera intronisé le 1er juillet prochain, pour un mandat de cinq ans.

S'exprimant après que des représentants de la commission électorale l'ont contacté pour lui confirmer sa victoire, Jose Raul Mulino a promis de "former un gouvernement d'unité aussi vite que possible".

De nombreux électeurs considèrent Jose Raul Mulino comme un allié de Ricardo Martinelli. Ses opposants le décrivent toutefois comme une marionnette de l'ancien président, qui a joué un rôle central dans la campagne de Mulino, bien que reclu dans l'ambassade du Nicaragua où il a demandé l'asile.

Jose Raul Mulino s'est rendu à l'ambassade nicaraguayenne pour s'y entretenir avec Ricardo Martinelli après avoir déposé son bulletin de vote dans l'urne.

Après le dépouillement de 90% des bulletins, Jose Raul Mulino était crédité d'environ 34% des suffrages, contre environ 25% pour son premier rival, Ricardo Lombana, qui a reconnu sa défaite.

Lors de la campagne électorale, Jose Raul Mulino a promis de mettre en oeuvre d'ambitieux investissements dans les infrastructures et de relever le salaire minimal, tout en laissant penser qu'il ne laisserait pas Ricardo Martinelli être emprisonné.

Des défis importants l'attendent, alors que le pays est miné par les divisions sociales et exaspéré par la corruption au sein de la classe politique.

(Valentine Hilaire et Elida Moreno; version française Jean Terzian)