Attal souhaite une nouvelle réforme de l'assurance chômage en 2024

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Le premier ministre francais gabriel attal assiste a la ceremonie d'hommage national a l'homme politique et amiral francais philippe de gaulle, a paris.[reuters.com]
(Crédits : Ludovic Marin)

PARIS (Reuters) - Le Premier ministre Gabriel Attal a préconisé mercredi un durcissement des conditions d'indemnisation du chômage en France dans le cadre d'une nouvelle réforme afin de favoriser selon lui le retour à l'emploi, sur fond de dérapage des comptes publics.

Le chef du gouvernement, qui s'exprimait au 20h00 de TF1, a souhaité qu'une nouvelle réforme de l'assurance chômage, après celles de 2019 et 2023, entre en vigueur à l'automne, après concertation avec les partenaires sociaux.

Parmi les pistes de réforme, Gabriel Attal a évoqué la réduction de plusieurs mois, "pas en dessous de 12 mois", de la durée d'indemnisation alors qu'elle peut aller actuellement jusqu'à 18 mois pour les moins de 53 ans.

Sur la durée d'éligibilité, soit le temps de travail nécessaire avant de pouvoir être indemnisé, "on peut imaginer soit de dire il faut travailler davantage sur les 24 derniers mois", soit réduire la durée des 24 mois, a-t-il dit.

Le Premier ministre a enfin envisagé de revoir les conditions de dégressivité du niveau d'indemnisation.

Gabriel Attal a dévoilé ces pistes à l'issue d'un séminaire gouvernemental organisé à Matignon sur le thème du travail, érigé en valeur cardinale de son gouvernement.

"Plus nous aurons de Français qui travaillent, plus nous aurons de possibilités d'équilibrer nos finances", a martelé le Premier ministre mardi à l'Assemblée nationale, ajoutant vouloir "poursuivre sur cette voie de rigueur et de responsabilité".

Après l'annonce, mardi par l'Insee, d'un déficit public pour 2023 bien supérieur à la projection du gouvernement (5,5% du PIB au lieu de 4,9%), le ministre des Finances Bruno Le Maire a souhaité "en tirer les conséquences en termes d'économie sur les dépenses de l'Etat, la dépense sociale et les collectivités locales".

Sur TF1, Gabriel Attal a déclaré ne pas avoir de "dogme" concernant la taxation des "super-profits" des énergéticiens, qui pourrait être "améliorée".

(Corentin Chappron, Jean-Stéphane Brosse)