
Qui sont ces chefs d'entreprise, choisis par leurs clients, à la tête de groupes, de filiales opérant dans l'habitat, l'alimentation collective, les services sociaux, l'accompagnement vers la formation et l'emploi, la culture et le tourisme, parfois la mobilité collective et le stationnement, les services de voirie et les équipements de santé ? Il s'agit des 35.000 maires, descendants des échevins du XIIe siècle, magistrats très modestement rémunérés qui, pour des mandats de six ans et sans garanties statutaires de carrière telles qu'elles régissent les fonctionnaires publics, sont corvéables à merci, tous les jours de l'année. Car s'ils ne dirigent pas personnellement leurs « quasi-filiales », c'est bien vers eux que se tournent, d'abord, les administrés mécontents, toujours conscients de leurs droits mais pas toujours de leurs devoirs.
Et leur tâche, passionnante car recouvrant le formidable métier d'entrepreneur public, n'est pas simple. Passons sous silence la contrainte budgétaire, massive et parfois insurmontable, hormis dans l'acceptation de douloureux renoncements. En matière d'habitat, par...
Pas simple le truc là...