Casino obtient un délai pour restructurer sa colossale dette

Casino a annoncé mercredi avoir obtenu du tribunal de commerce de Paris la prolongation jusqu'au 25 octobre de la période de conciliation portant sur la restructuration de sa dette, qui s'élevait à 6,4 milliards d'euros fin 2022.
Le groupe a annoncé en début de semaine être parvenu à un accord de principe avec un nouveau groupe de créanciers qui n'étaient pas concernés par le premier accord.
Le groupe a annoncé en début de semaine être parvenu à un accord de principe avec un nouveau groupe de créanciers qui n'étaient pas concernés par le premier accord. (Crédits : STEPHANE MAHE)

Du répit pour Casino. Le distributeur français Casino a annoncé, mercredi 20 septembre, avoir obtenu du tribunal de commerce de Paris la prolongation jusqu'au 25 octobre de la période de conciliation portant sur la restructuration de sa dette colossale.

Le groupe avait annoncé lundi être parvenu à un accord de principe avec un nouveau groupe de créanciers qui n'étaient pas concernés par le premier accord annoncé en juillet portant sur la restructuration de sa dette colossale, qui s'élevait à 6,4 milliards d'euros fin 2022. Les créanciers concernés par ce nouvel accord de principe représentent la majorité des porteurs d'obligations de Quatrim, une entité qui détient les biens immobiliers de Casino.

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Fin juillet, les créanciers-clé du groupe s'étaient engagés « à soutenir et réaliser toute démarche ou action raisonnablement nécessaire » pour la réalisation de la restructuration de Casino, et ainsi à accepter l'offre de reprise du Tchèque Daniel Kretinsky et de ses alliés, le milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds britannique Attestor. Cette offre prévoit notamment l'apport de 1,2 milliard d'euros d'argent frais ainsi que la réduction de près de 5 milliards d'euros de dette du groupe. Il est prévu aussi de céder les activités de Casino en Amérique latine - notamment au Brésil - pour lesquelles travaillent les trois quarts des salariés du groupe.

L'objectif de rentabilité pour 2024 a été relevé

Dans un communiqué succinct, le groupe en difficulté a par ailleurs revu en légère baisse sa prévision de chiffre d'affaires pour 2024, à 14,8 milliards d'euros (contre 15 milliards annoncés en juillet). Son objectif de rentabilité a en revanche été relevé, avec une marge d'exploitation Ebitda désormais attendue à 2,7%, contre 2,3% initialement annoncé. Casino n'a pas commenté les raisons de ces nouvelles prévisions. À l'horizon de 2028, année jusqu'à laquelle porte son plan stratégique, Casino s'attend désormais à un chiffre d'affaires de 17,3 milliards d'euros (contre 17 milliards précédemment), mais à une rentabilité moindre, de 4,8% (contre 6,1%).

Une ancienne de Casino prend la tête de Picard

Cécile Guillou, ancienne patronne de Franprix (groupe Casino), est nommée à la tête de l'enseigne spécialisée Picard surgelés à partir du 2 octobre. « Cécile est une femme de projets, sensible à l'innovation et aux nouvelles technologies avec un leadership managérial reconnu », a déclaré dans LSA Moez-Alexandre Zouari, co-actionnaire depuis 2020 de Picard avec le fonds britannique Lion Capital. « Elle connaît très bien le commerce et les magasins », a encore indiqué celui qui est également propriétaire des bazars Stokomani et Maxi Bazar et important franchisé du groupe Casino, notamment sous enseigne Franprix. Elle va remplacer Cathy Collart Geiger, qui avait quitté l'entreprise mi-août d'un « commun accord » avec les actionnaires de l'entreprise.

(Avec AFP)

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