Casino signe un nouvel accord de principe avec un groupe de créanciers

Casino a annoncé lundi être parvenu à un accord de principe avec un nouveau groupe de créanciers qui représentent la majorité des porteurs d'obligations de Quatrim, une entité qui détient les biens immobiliers de l'enseigne.
Le groupe a demandé au tribunal de commerce de Paris la prolongation jusqu'au 25 octobre de la période de conciliation portant sur la restructuration de sa dette.
Le groupe a demandé au tribunal de commerce de Paris la prolongation jusqu'au 25 octobre de la période de conciliation portant sur la restructuration de sa dette. (Crédits : STEPHANE MAHE)

Toujours en difficulté à cause d'une dette colossale, 6,4 milliards d'euros fin 2022, Casino a annoncé, lundi, avoir obtenu un nouvel accord de principe avec des créanciers qui n'étaient pas concernés par celui annoncé fin juillet.

Ces créanciers représentent la majorité des porteurs d'obligations de Quatrim, une entité qui détient les biens immobiliers de Casino. L'accord prévoit que 100% des recettes des cessions d'actifs détenus par Quatrim et ses filiales, ainsi qu'une partie des recettes des cessions de GreenYellow et d'autres actifs du groupe soient allouées au remboursement de ces créanciers.

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Un accord qui reste soumis à la réalisation d'autres opérations

Au total, produits de cessions et garanties cumulées, ce sont 946 millions d'euros qui sont prévus pour rembourser ces porteurs de dette sécurisée, dont le montant en principal s'élève à 553 millions d'euros. La maturité de ces obligations, c'est-à-dire la date butoir pour les rembourser, est également étendue jusqu'au 15 janvier 2027, contre 2024 précédemment, afin de « mettre en œuvre un plan de cession d'actifs et de réduction de la dette de Quatrim », précise le groupe. Casino ajoute que « cet accord de principe reste soumis à la réalisation des autres opérations de restructuration annoncées par le groupe le 27 juillet 2023 ».

Fin juillet, les créanciers-clé du groupe s'étaient engagés « à soutenir et réaliser toute démarche ou action raisonnablement nécessaire » pour la réalisation de la restructuration de Casino, et ainsi à accepter l'offre de reprise du Tchèque Daniel Kretinsky et de ses alliés, le milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds britannique Attestor. Cette offre prévoit notamment l'apport de 1,2 milliard d'euros d'argent frais ainsi que la réduction de près de 5 milliards d'euros de dette du groupe. Il est prévu aussi de céder les activités de Casino en Amérique latine - notamment au Brésil - pour lesquelles travaillent les trois-quarts des salariés du groupe.

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Dans son communiqué, le groupe a par ailleurs annoncé avoir demandé au tribunal de commerce de Paris la prolongation jusqu'au 25 octobre de la période de conciliation portant sur la restructuration de sa dette. Cette période de conciliation s'était ouverte le 2 juin.

Rallye a déposé un contre la décision de l'Autorité des marchés financiers (AMF)

Dans le même temps, Rallye, maison mère de Casino, a annoncé dans un communiqué avoir déposé un recours contre la décision de l'Autorité des marchés financiers (AMF) qui lui a infligé la semaine passée une amende de 25 millions d'euros. Le gendarme boursier français reproche à Rallye d'avoir « diffusé des informations fausses ou trompeuses susceptibles de fixer le cours du titre Rallye à un niveau anormal ou artificiel ». Le directeur général de Rallye Franck Hattab fait aussi l'objet d'une amende de 1 million d'euros.

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Les informations publiées par Rallye entre mars 2018 et mai 2019 concernant ses résultats annuels 2017, ses résultats du 1er semestre 2018 et ses résultats annuels 2018 « donnaient aux investisseurs une image de sa situation de liquidité plus favorable qu'elle ne l'était réellement », selon la décision de l'AMF rendue publique le 11 septembre. Or, la situation de liquidité du groupe « dépendait dans une mesure plus importante que ce que la communication financière de Rallye laissait entendre de l'évolution du cours du titre Casino, lequel était très volatil et subissait une pression persistante à la baisse », a expliqué l'Autorité.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 19/09/2023 à 10:15
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Encore un instant, monsieur le bourreau!

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