Déficit courant : dégradation en 2014, à cause de l'amende à BNP Paribas

Le déficit des transactions courantes s'est établi à 19,7 milliards d'euros l'année passée, alors qu'il était de 17,1 milliards en 2013.
La pénalité acquittée par la banque française vis-à-vis des autorités américaines a notamment pesé sur le solde des revenus.

L'amende de 8,9 milliards de dollars (presque 8 milliards d'euros, selon les taux de conversion du jour) infligée par les autorités américaines à la banque BNP Paribas a contribué à creuser le déficit des transactions courantes de la France en 2014, qui, sans cet élément exceptionnel, aurait enregistré une légère amélioration.

Le déficit est ainsi ressorti à 19,7 milliards d'euros, soit l'équivalent de 0,9% du produit intérieur brut, contre 17,1 milliards en 2013.

Le solde des revenus affecté

Hors pénalités acquittées par BNP Paribas suite à l'accord intervenu en juin 2014 avec les autorités américaines, le déficit des transactions courantes ressort à 15,4 milliards, selon le rapport annuel sur la balance des paiements réalisé par la Banque de France (BdF) et publié mercredi.

La pénalité réglée par BNP Paribas a affecté le solde des revenus, qui enregistre un déficit de 2,9 milliards d'euros, après un excédent de 3,5 milliards l'année précédente. En neutralisant l'effet BNP Paribas, l'excédent des revenus ressortirait à 1,3 milliard.

Solde positif pour les opérations d'investissements directs

Les opérations d'investissements directs, qui représentent les prises de participation en capital, les bénéfices réinvestis et les prêts intragroupe, retrouvent en 2014 un solde positif de 21 milliards d'euros, indique la BdF dans un communiqué.

"Cela signifie que, comme chaque année depuis le début des années 2000, à l'exception de 2013, les investissements directs français à l'étranger sont supérieurs aux investissements directs étrangers en France", écrit la BdF.

En 2014, les investissements français à l'étranger aboutissent à des sorties de capitaux de 2 milliards, pour l'essentiel sous la forme de prêts intragroupe plutôt que d'opérations en capital alors que les investissements directs étrangers en France se sont établis à 11 milliards après 32 milliards en 2013.

(Avec Reuters)

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