Après le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, qui s'est exprimé ce matin sur RTL après la publication des chiffres du déficit public, la parole du chef du gouvernement est guettée. Gabriel Attal la prendra sur le plateau de TF1 mercredi, à 20 heures. « Au lendemain de la publication des derniers chiffres de l'Insee, le Premier ministre sera notamment interrogé sur la question du déficit », a indiqué la chaîne dans un communiqué, ce mardi. Le chef du gouvernement doit répondre « en direct aux questions de Gilles Bouleau accompagné de Marie Chantrait, François Lenglet et Adrien Gindre ».
Plus tôt dans la matinée, l'institut a dévoilé un déficit budgétaire à 5,5% du PIB en 2023, soit 0,7 point de plus que l'année précédente, et 0,6 point de plus qu'initialement prévu par le gouvernement. L'exécutif avait prévenu début mars que le déficit serait « significativement » plus élevé que sa prévision de 4,9% du PIB. Bruno Le Maire a réaffirmé mardi son intention de ramener le déficit sous l'objectif européen des 3% d'ici 2027. De son côté, Pierre Moscovici, président de la Cour des Comptes a jugé cet objectif « atteignable, mais tendu ».
Les derniers arbitrages du gouvernement sur le travail dévoilés
Gabriel Attal « viendra par ailleurs dévoiler les tous derniers arbitrages du gouvernement sur le travail et s'exprimera sur plusieurs sujets d'actualité », a ajouté TF1. Le même jour dans la matinée, le chef du gouvernement doit réunir un séminaire gouvernemental à Matignon consacré au travail, un des thèmes majeurs de sa politique, avec les ministres concernés.
Début mars, lors d'un déplacement dans les Vosges, le Premier ministre a prévenu qu'il était « prêt » à prendre des « décisions difficiles » pour « inciter au travail » et atteindre le plein emploi, alors que le gouvernement envisage une nouvelle réforme de l'assurance chômage.
« Ce chemin vers le plein emploi, (...) nous ne l'avons pas encore terminé », a affirmé Gabriel Attal au siège de l'entreprise Numalliance, à Saint-Michel-sur-Meurthe, en souhaitant à nouveau que le travail « paie mieux et toujours plus que l'inactivité ».
« Nous ne lâcherons rien tant que tous ceux qui peuvent revenir vers l'emploi, perdureront dans le chômage », a aussi assuré Gabriel Attal, en défendant la réforme du RSA, qui doit permettre « d'être mieux guidé vers l'emploi » grâce à 15 à 20 heures de formation, de stage, d'insertion. Le Premier ministre souhaite aussi qu'un nouvel index de l'égalité professionnelle voie le jour en 2025.
Il a aussi promis à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars dernier, « d'autres mesures » pour l'égalité au travail, comme la « publication d'une fourchette précise de salaires dans les offres d'emploi pour faire la transparence et éviter que les femmes soient moins bien traitées ».
(Avec AFP)
