Inflation : Bruno Le Maire réitère, la France passera sous les 3% dès le premier semestre 2024

Malgré le rebond de l'inflation en décembre, le ministre de l'Économie estime toujours que la dynamique dès prix redescendra sous le seuil des 3%, dès le premier semestre 2024. Il a aussi affirmé que la croissance accélérera cette année.
« Nous avons eu une croissance positive en 2023 et nous aurons une croissance qui accélérera encore en 2024 » a affirmé Bruno Le Maire.
« Nous avons eu une croissance positive en 2023 et nous aurons une croissance qui accélérera encore en 2024 » a affirmé Bruno Le Maire. (Crédits : SARAH MEYSSONNIER)

Pas d'inquiétude. Voilà le mot d'ordre de Bercy. Alors que l'inflation en France est remontée à 3,7% sur un an en décembre, après 3,5% en novembre, selon l'Insee, Bruno Le Maire reste confiant. Lors de ses vœux, prononcés ce lundi, le ministre de l'Économie a de nouveau assuré que la dynamique des prix descendrait sous les 3% sur un an en 2024. « A l'heure où je vous parle, nous sommes sortis de la crise inflationniste et nous serons sous les 3% d'inflation dans le courant du premier semestre 2024. »

Le 21 décembre déjà, le ministre avait assuré, au micro d'Europe 1, que la crise inflationniste est bien « derrière nous », avant d'ajouter que « nous serons sous les 3% d'inflation en 2024 », mais que le niveau d'inflation restera « un peu plus élevé » qu'avant la crise, autour de 2%, en raison notamment du coût de la transition énergétique. « Parce que nous relocalisons des activités, parce que la décarbonation de notre économie coûte cher, il est probable que le niveau d'inflation structurel sera un peu plus élevé que ce qu'il était avant la crise du Covid », avait-il alors précisé.

Un rebond temporaire

Ses estimations sont notamment basées sur les dernières prévisions de l'Insee qui avait anticipé une inflation à 2,6% sur un an en juin prochain. Et ce alors qu'elle anticipe un rebond à 6% en début d'année. Comme la hausse de décembre, cette prévision s'explique par « l'accélération » des prix de l'énergie et des services, pointe l'institut. Les premiers ont ainsi augmenté de 5,6% sur un an en décembre (contre 3,1% en novembre) et les seconds de 3,1% (après 2,8%). Mais cette hausse des prix de l'énergie est essentiellement due à « un effet de base moins favorable », pointait du doigt à La Tribune, l'économiste Jean-François Robin, de chez Natixis.

Principal moteur de l'inflation l'an dernier, les prix de l'alimentation ont, eux, continué à ralentir, avec une hausse de 7,1% en décembre (contre 7,7% en novembre).

Lire aussiInflation : « Un certain nombre de prix baissent nettement mais ne reviendront pas au niveau pré-Covid » (Jean-François Robin, Natixis)

De son côté, la Banque de France a prédit que l'inflation atteindrait 5,7% en moyenne annuelle en 2023, puis qu'elle tomberait à 2,5% en 2024, mesurée ici selon l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), outil permettant la comparaison entre pays européens. L'assagissement des prix, combiné à la progression des salaires réels, redonnera alors un peu d'air aux ménages. Ces derniers verront leur pouvoir d'achat s'accroître et donc, devraient consommer plus (+1,5% en 2024 après +0,7% en 2023), de quoi soutenir davantage la croissance dès l'an prochain.

Accélération de la croissance en 2024

Lors de ses voeux, le ministre s'est aussi montré optimiste sur l'état de l'économie française. « Nous avons eu une croissance positive en 2023 et nous aurons une croissance qui accélérera encore en 2024. »

Lire aussiInflation, croissance, chômage : ce qu'il faut retenir des prévisions de la Banque de France

Là encore, ces chiffres sont basés sur les prévisions de la Banque de France. L'institution a légèrement baissé mardi à 0,8% sa prévision pour l'économie française pour 2023. Elle s'attend ensuite à une accélération graduelle jusqu'en 2026. Cette révision à la baisse par la banque centrale, qui anticipait jusqu'ici une progression de 0,9% du produit intérieur brut (PIB), tient tout de même compte d'un troisième trimestre dans le rouge (-0,1%). Pour rappel, il avait été pénalisé par des investissements et une consommation des ménages sans vigueur. La croissance devrait ensuite accélérer progressivement à 0,9% en 2024, puis 1,3% en 2025 et 1,6% en 2026. « On a une confirmation de notre scénario de désinflation avec reprise graduelle de la croissance », a notamment commenté Olivier Garnier, directeur général des statistiques, des études et de l'international à la Banque de France, en présentant ces nouvelles projections à la presse.

2024, année du rétablissement des finances publiques selon le ministre

En dehors des questions d'inflation et de croissance, le ministre de l'Économie a prévenu ce lundi que « le plus dur est devant nous » en matière d'économies à réaliser pour rétablir des finances publiques françaises mises à mal par les crises.

« Je rappelle que nous devons trouver au minimum 12 milliards d'euros d'économies en 2025. Appelons un chat un chat: le plus dur est devant nous », a-t-il déclaré quelques semaines après le vote du budget 2024 déjà placé sous le signe des économies avec la fin des mesures de soutien exceptionnelles.

De quoi préparer les esprits à de futures réformes visant des économies d'argent public comme la réforme de la durée d'indemnisation chômage des seniors promue par Bruno le Maire dans une interview à La Tribune Dimanche du 19 novembre.

Commentaires 5
à écrit le 10/01/2024 à 12:50
Signaler
Au fait ou en est la ruine de la Russie chez cet homme d'élite qui ignore ce qu'est 1 hectare ? Après on s'étonne que la France glisse vers le tiers monde

à écrit le 09/01/2024 à 8:26
Signaler
Et bla bla bla... 6 ans déjà.

à écrit le 08/01/2024 à 19:19
Signaler
Les prédictions de Bruno Le Maire sont toujours très fiables!

à écrit le 08/01/2024 à 17:25
Signaler
monsieur fait de ll'autosatisfaction toujours content de lui c'est beau ces gens heureux il est vrai qu'avec un salaire royal plus les nombreux avantages pourquoi se plaindre? a part cela l'electricitee va prendre 10% les mutuelles augmentent ent...

à écrit le 08/01/2024 à 15:09
Signaler
Le ministre estime ? Et il fait quoi pour lutter contre l'inflation ?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.